Barbie

Catégorie : Cinéma
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Vous n’avez pas pu manquer l’affiche du match de l’été Barbie / Oppenheimer et tous les memes qui en ont découler sur internet. Deux genres différents, deux succès en salles. Cillian Murphy me donnait très envie d’aller m’intéresser au nucléaire mais c’est finalement Margot Robbie qui aura décroché mon billet, assurément aidée par ma femme qui avait lu de bonnes critiques sur le film. Et du coup, comme c’est moi le bonhomme dans le couple … nous sommes allés voir Barbie.

Et ce surplus de testostérones mal placé qui ne me correspond pas du tout, c’est bien évidemment pour introduire le film car il est en réalité une satire de beaucoup de choses, et pas simplement une vitrine de la célèbre poupée et de son historique. Alors c’est tipar, voici pour la première fois depuis Super Mario Bros avec le fiston une nouvelle critique ciné !

Le pitch est simple et nous sommes rapidement plongés dans un « univers » où les Barbies déjà sorties en magasin vivent en harmonie. Dans ce monde idyllique, les poupées ont le pouvoir et sont avocates ou encore femmes d’affaires et les hommes, les Kens, sont de simple faire-valoir destinés à s’associer à « leur » Barbie.

Et au cœur de l’intrigue, la Barbie dite stéréotypée, l’originelle, est l’héroine du film, incarnée par Margot Robbie. Un jour, elle va éprouver un sentiment qu’elle n’avait ressenti auparavant et cela va déclencher une succession d’événements qui vont la conduire dans notre monde, le « vrai » monde, celui qui a logiquement été changé par toutes ces figurines de Barbies fortes, puissantes, montrant l’exemple à des générations de fillettes qu’elles peuvent tout faire, tout accomplir.

Mais la vérité est malheureusement bien différente, parfois violente, et le film déroule alors son plaidoyer face à l’un des plus grands ennemis de ce siècle, le patriarcat. Je ne vais pas citer d’exemples précis pour ne rien gâcher mais ce que je peux vous dire c’est que l’assaut n’est pas voilé mais frontal, brutal, et nous les mecs, et bien … on prend cher.

Personnellement, j’ai beaucoup ri pendant la séance car beaucoup de clichés sont absolument vérifiés et même si d’autres font des généralités qu’il est toutefois indispensable de dénoncer, tout baigne dans un humour d’une pertinence chirurgicale. Ma préférence au « bras dans le plâtre » pour ceux qui ont vu le film, symptomatique des gros bobos souvent exagérés pour des raisons bien évidemment vitales.

Le casting est très riche et cela fait plaisir à voir. Ça n’est clairement une production « psychologique » qui nécessite des jeux d’acteur époustouflants mais beaucoup de visages connus sont présents et j’aime à penser que cela attirera davantage de monde en salles et que le message sera ainsi d’autant plus écouté. Et à propos de message, certainement le critiqueront car trop lourd dans sa diffusion mais pour ma part je pense que c’est nécessaire; ce presque absurde de style a marché à 100% avec moi.

En conclusion et sans être idéaliste, Barbie a selon moi réussi le tour de force de devenir un film nécessaire, prenant à contre-pieds les intentions qu’on lui donnait à tors. Et quand je lis aujourd’hui que le film a dépassé le MILLIARD de recettes en si peu de temps, j’en suis ravi. Ce fameux patriarcat dont on parle tant dans le film est un fléau auquel il faut s’opposer dès qu’il est possible de le faire car si pour certains ça n’est qu’un mot ou une « mode », pour d’autres c’est un légitime synonyme de harcèlement au quotidien, de peur de sortir, d’impossibilité d’accéder à certaines fonctions ou encore d’injonctions permanentes. Barbie dénonce et appuie là où ça fait mal dans cette parodie d’un monde malade … le notre.

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1 commentaire

  • Répondre Sun

    Eh, ça s’est passé exactement pareil avec Madame. Je voulais voir Oppenheimer, elle Barbie. T’imagines bien lequel on a été voir haha !

    J’ai trouvé le film bien trouvé et rafraîchissant même si certains passages comiques étaient beaucoup trop kitsch à mon goût (la faute souvent au mec qui ne m’a jamais fait rire jouant le rôle du PDG. C’était déjà une purge de le voir dans The Office).

    Beaucoup de clichés malheureusement vrais pointés dans ce film, et ça fait plaisir que le public masculin comme féminin (de ce que j’ai pu observer) soit au rendez-vous pour ce genre de film audacieux.

    10 août 2023 at 17 h 33 min
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