Jeune, je n’ai jamais été spécialement attiré par les jeux de la licence Sonic, pas du tout même. Mais c’est un classique et j’avoue que pour ce genre de choses, ne serait-ce que pour la culture du JV, j’aime corriger mes erreurs plusieurs années après.

Ainsi, quand ce Sonic Superstars a montré le bout de son nez, j’ai sauté sur l’occasion d’un test de tout ce que j’avais pu louper auparavant. Car les promesses de sensations retros étaient au rendez-vous, en plus d’un mode multijoueur en coop locale qui serait une nouvelle fois l’occasion de jouer avec le fiston. Alors du coup, ai-je bien fait de prendre le risque ? Pas si sur …

Les premières minutes de prise en mains avaient pourtant tout pour ravir le chaland : ultra coloré avec des musiques très entrainantes, assez pour épouser le rythme de fou furieux imposé par Sonic (ou l’un de ses potes incarnable au choix), le titre va même trop vite pour le papy que je suis.

Et d’un coup je me suis d’ailleurs rappelé pourquoi je n’avais pas adhéré dans ma jeunesse : même pour un jeu de plateforme 2D j’aime prendre mon temps, ne pas être poussé constamment et parfois contre mon gré en avant. Alors je sais que c’est l’essence même du jeu, du héros, mais c’est super brutal alors que j’étais plutôt de l’école Super Mario « à la cool ».

Du coup, je me suis dit que c’était le moment de relâcher un peu la pression en conviant le fiston puis ma femme pour avancer plus doucement à 2 … grave erreur. Avec l’un comme avec l’autre, irrémédiablement l’un des joueurs prend de l’avance sur l’avancée du niveau (souvent de manière involontaire avec un bumper inopiné), et l’autre se retrouve sans le vouloir éliminé violemment de la progression en attendant de pouvoir revenir. Frustrant au mieux, rageant au pire. Les Mario modernes avaient réussi à effacer ce sentiment en nous faisant revenir doucement dans des bulles pas très loin des héros encore en vie, et c’était top.

Du coup on oublie l’expérience multi et la continuité du titre a été en solo, et là on trouve quelques points forts sur lesquels s’appuyer. En effet, si on applique un certain « lâcher prise », les sensations peuvent être assez fun et on trouve de l’intérêt à juste finir le niveau, pas forcément le fouiller dans tous les recoins.

Les bonus et pouvoirs spécifiques à chaque personnage viennent assister la progression et surtout facilitent, selon votre choix de les utiliser ou non, les affrontements face aux boss de fins de niveau. Il n’y a jamais de grande difficulté si, comme moi, on choisit de ne pas tout faire à 100% et honnêtement ça a été un kiff de découvrir la variété de paysages proposés.

En conclusion et vous l’aurez compris, ça ne sera clairement pas mon jeu de l’année (que vous pouvez de toute façon déjà retrouver ici). Toutefois et en prenant du recul sur le jeu et sa propre promo, on ne peut nier un certain charme à ce Sonic Superstars qui m’a fait passer de bons moments et qui m’aura surtout aidé à corriger une erreur du passé, celle de ne pas y avoir touché plus tôt !