Il y a des genres de titres auxquels je croyais être hermétique à vie. Et si l’exemple de Sea of Stars m’avait pourtant réconcilié avec le genre retro et la 2D en visuel, je ne pensais pas que j’allais me faire avoir une nouvelle fois si rapidement.

Malgré tout, et désolé si je spoile déjà mon ressenti, mais ce Paléo-les-Pins m’a scotché. Attiré naïvement par le côté « dinos sympas », c’est mon cœur de papa qui a tout d’abord flanché … et finalement, c’est bien le joueur de 33 ans qui y a passé plus de 30h.

Je le disais, c’est avant tout pour mon fiston si je me suis lancé dans le jeu. Il est à fond dans une phase dinosaures en ce moment et l’idée d’en capturer et de les avoir avec nous était dingue pour lui. Et les premières heures de jeu sont idéales : les graphismes sont parfaitement adaptés à un jeune public avec des couleurs pastels et un design enfantin des dinos très mignon qui l’a ravi instantanément.

Malheureusement et contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’attrait pour un si jeune public va assez vite être freiné par les mécaniques modernes du titre. Et oui, Paléo-les-Pins est un Animal Crossing like et pour poursuivre l’aventure il faut parfois … attendre, des jours et des jours, pour faire quelque chose de différent de la veille.

Lassé de lui-même d’attendre que je dresse ce maudit Styracosaure pour qu’il aille péter ce rocher bloquant l’accès à une nouvelle zone, mon fils m’a naturellement laissé jouer pour faire la basse besogne. Une routine consistant à arroser mes champs, vendre mes récoltes, nourrir mes dinos, enlever les gros cacas de leur enclos et explorer un peu quand le jour ne tombait pas déjà afin d’en charmer d’autres avec ma flûte. Et ce que je croyais impossible il y a encore quelques mois survint : j’ai grave kiffé.

Parce que oui il y a des défauts à ce jeu : des mécaniques pas adaptées à tous les publics, des dialogues/traductions qui auraient gagné à être plus détaillés dans l’intérêt de la progression ou encore des capacités propres à certains dinosaures qu’il aurait fallu rendre plus intuitivement utilisable. Pour autant, cela ne m’a pas empêché d’être totalement été happé par le côté chill de l’aventure : les graphismes, la musique, ce côté gestion/tamagochi/aventure que je ne saurais vraiment décrire, et ben … ça m’a fait du bien.

Ainsi, chaque minute passée à récolter des ressources était bénéfique à mon âme et je prenais grand plaisir à arpenter le monde de Paléo-les-Pins dès que ma routine me le permettait. J’ai donc avancé trèèèès lentement dans le jeu, mais ça me convenait très bien. Je me fixais mes propres objectifs quotidiens pour malgré tout avoir la réelle sensation de progresser et cela a fonctionné pour moi.

A tous les amoureux d’Animal Crossing, pardon de m’être moqué de vous pendant tant d’années, je comprends maintenant l’intérêt de ce genre de titre : le bien-être. Je me suis délecté de chaque heure passé sur le jeu, arrivant avec une étonnante aisance à en oublier ses défauts parfois irritants. Paléo-les-Pins n’est et ne sera pas le jeu de l’année, mais clairement il est indispensable pour tout joueur ayant besoin d’un bol d’air frais durant cette fin d’année.