Sekiro : Shadows Die Twice

Catégorie : Jeux Vidéo
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Bloodborne en 2015, Dark Souls 3 en 2016, The Surge et Nioh en 2017, God of War dans sa difficulté maximale en 2018 : c’est un fait, voilà plusieurs années que je suis devenu accro à un certain type de jeu, le « Die & Retry » comme il s’appelle, ou le dark souls-like pour honorer la saga éponyme l’ayant fait naître.

Cette année, le Japon féodal est à l’honneur et les premières images à l’E3 dernier concernant ce Sekiro avait suffit à me convaincre de me le procurer, mais aussi à m’inquiéter quant à son gameplay résolument plus nerveux que ses prédécesseurs. Un grappin pour virevolter dans les airs ? Non mais on va où là ? Et bien, peut-être vers l’un des meilleurs jeux de 2019 me concernant 😉

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Nous voici donc dans la peau d’un shinobi au service de son seigneur, le jeune Kuro, dont le sang posséderait des propriétés divines : celui de ramener les morts à la vie … et dans une époque difficile où le Japon est en proie aux guerres de clans. Un pouvoir qui sera vite objet de convoitise, ne nous facilitant évidemment pas l’accomplissement de notre devoir.

Si le scénario n’est clairement pas l’essentiel de mon appréciation globale du jeu, je vais faire un petit aparté dessus car il est bon de rappeler que le studio à l’origine des Souls et de Bloodborne est habituellement avare en révélations concernant le lore de ses titres. Il faut chercher des heures le moindre indice, interpréter la plus petites ligne de dialogue ou encore émettre des suppositions suite au visuel de certains ennemis, bref, autant dire que la tâche n’est pas aisée. Il est donc agréable d’entendre ici son avatar parler, tout simplement, ou de rencontrer des PNJ qui vous en apprendront plus sur l’univers et les enjeux qui se trament sur votre chemin.

Et puisque j’entame par les choses qui sont plus agréables vis-à-vis des Souls usuels, de nombreuses choses sont ici présentes pour vous simplifier la vie ou, a minima, rendre votre expérience moins contraignante. Ainsi, vous avez la possibilité de revenir 1 fois en combat si la mort vous frappe. Egalement, les chutes environnementales auxquelles vous n’échapperez pas ne se soldent plus par une mort instantanée mais par un retour avec une barre de vie lourdement entamée, ce qui vous permettra d’éventuellement revenir vous régénérer à l’idole, le checkpoint propre à Sekiro, la plus proche. Enfin, à l’instar de Nioh, vous pourrez dépensez des points d’expérience dans différentes arbres de talent. Oubliées les statistiques à outrance dans lesquelles on se perd finalement, ce sont ici des techniques, actives ou passives, qui seront là encore une fois pour vous rendre l’aventure plus aisée, en plus de la dynamiser.

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D’ailleurs, le dynamisme on le retrouve directement dans le système de combat, résolument nerveux. La présence du grappin qui me posait tant d’interrogations sert davantage lors de l’exploration et des fuites effrénées lorsque les affrontements prennent une mauvaise tournure. La caméra n’est d’ailleurs pas toujours de votre côté et il faudra prendre le coup de main pour toujours avoir votre adversaire en visuel. Passé cela, c’est franchement le kiff.

Je suis pourtant un joueur assez psycho-rigide qui préfère n’avoir que 2 types de coups à gérer (typiquement 1 attaque rapide de courte portée et 1 attaque longue, généralement lourde et chargée) et le reste se fait à la roulade ou à l’esquive, comme sur les Souls finalement. Mais ici il faudra vraiment oublier ces habitudes afin de progresser efficacement : en effet, Sekiro vous obligera à vous adapter à ses ennemis, boss ou simples guerriers rencontrés en chemin.

Vous serez dotés de plusieurs outils ninja au fil de votre aventure qui viendront considérablement varier le gameplay, et cela va du Parapluie faisant temporairement office de bouclier aux shurikens vous permettant de maintenir des ennemis trop nerveux à distance, ou encore des pétards qui effraieront le plus robuste des animaux. Chaque outil a son utilité à un moment donné et il vous incombera de trouver le bon. J’ai trouvé cela extrêmement plaisant car à chaque moment où j’ai bloqué durant ma session, un outil ou un comportement bien particulier à adopter ont su dénouer la situation, et c’est bien pour cela que j’aime ce jeu : observation, patience et rigueur sont plus que jamais les maitres-mots. N’oubliez pas également les pauses salvatrices en cas de crises de nerf, vous serez toujours plus efficaces après une nuit de repos et les nerfs calmés ! 😉

Exigeant, Sekiro l’a une nouvelle fois été et ce que j’aime dans le Die & Retry est clairement présent ici. C’est une expérience que j’aime réellement vivre, comme pour tester ma résistance psychologique et le fait d’analyser des comportements pour les contrer au mieux. J’adore ça, surtout quand l’enrobage est aussi excellent que dans ce jeu. Alors oui très honnêtement je trouve qu’il y a plus de facilités sur ce titre, permettant à un plus large public de découvrir le genre. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est aussi avec Sekiro qu’est en train de naître un énorme débat sur la nécessité ou non de proposer une expérience parallèle, plus aisée, pour que le jeu soit accessible aux joueurs plus occasionnels et n’ayant pas forcément le temps, l’envie et les nerfs pour arpenter l’aventure de manière classique. Et en soit, même si je trouve étrange que ce débat arrive avec Sekiro et non pas un rugueux Dark Souls des familles, je me dis : pourquoi pas ? Mais à condition qu’on ne touche pas à la difficulté normale, celle pensée initialement par les développeurs, la marque de fabrique de la saga, la marque de fabrique du genre. Alors, en attendant, mettons d’une part les velléités déraisonnables et de l’autre les égos surdimensionnés pour tous se retrouver autour de Sekiro, qui est clairement le meilleur jeu auquel j’ai joué jusqu’à présent en 2019.

( Je vous laisse avec un petit diaporama de mon aventure : attention il contient évidemment des spoilers 😉 )

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