Sea of Stars

Catégorie : Jeux Vidéo
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Il y a de ces jeux auxquels je ne me voyais jamais jouer. Sea of Stars, titre indépendant du studio Sabotage, apparait devant mes yeux un peu par hasard quand je feuillette le seul magazine JV que je lis tous les mois, et rapidement j’ai accroché aux graphismes retros très colorés avec une attention particulière donnée aux décors.

Mais bon, les petits jeux indés ça n’est habituellement pas ma came alors il sort aussi vite de ma tête qu’il y était entré … avant d’y revenir quelques semaines avant sa sortie. Disponible « gratuitement » si l’on dispose de l’abonnement au PS+, c’est donc l’occasion rêvée de le télécharger puis de le lancer quand l’envie s’en fera sentir, ce qui a finalement été le cas très vite après la déception Final Fantasy 16. Et une fois démarré, je n’ai plus lâché Sea of Stars jusqu’à sa fin, une trentaine d’heures plus tard.

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Ce que j’ai apprécié de prime abord, c’est le respect des promesses. Le visuel est tout d’abord à tomber : la 3D isométrique du jeu dispense un charme fou. Et non content des couleurs vives et de la fluidité que cela offre, Sea of Stars se démarque par la qualité de ses graphismes que j’appelle « hors d’atteinte », c’est à dire les éléments de décor auxquels on ne peut pas accéder, mais qui agrémente visuellement notre parcours. Et bon sang qu’il le fait bien …

Pour ne rien arranger, le déluge de douceur n’est pas uniquement visuellement, mais aussi auditif. En effet, le titre oscille entre pistes courtes mais rythmées et entêtantes (typiquement, les pistes des affrontements) et d’autres plus épiques, s’accordant parfaitement à la situation en question, qu’elle soit émotionnellement positive ou plutôt mélancolique. Personnellement je suis très sensible aux pistes audios et c’est un régal de bout en bout sur ce titre.

Et quitte à continuer cette critique de manière décousue, je vais maintenant vous parler du gameplay qui m’a frappé et marqué. Quand pendant les phases d’entrainement, on m’a rapidement brusqué avec des touches sur lesquelles appuyer pour effectuer des contres en défense et des dégâts supplémentaires quand j’attaque, j’avoue avoir pris peur. Pourtant, on assimile vite le processus qui dynamise énormément les affrontements qui sont un presque tour par tour où le moment offensif des ennemis est indiqué au-dessus de leur tête. Combos entre personnages, attaques ultimes visuellement monstrueuses, possibilité d’alterner ses 3 personnages principaux parmi un roster allant jusqu’à 6, vraiment Sea of Stars nous régale ici par cette incroyable synthèse de modernité et d’hommage à des titres comme Golden Sun ou encore Chrono Trigger.

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Puisque je cite de grands titres retros du RPG, c’est l’occasion de maintenant aborder un autre point, central, qui se réfère également à leur excellence : le scénario. De prime abord simpliste, le jeu ne cesse pourtant d’enchainer les perles d’écriture ainsi que les twists monumentaux une fois la 1ère dizaine d’heures de jeu passée. Vraiment il y a certains moments d’anthologie qui m’ont marqué, au même niveau voire davantage que sur la plupart des derniers AAA auxquels j’ai joué.

Et pour ne rien gâcher, le titre déborde de générosité en ce qui concerne l’accessibilité. En effet, alors que le monde ne cesse de se mordre la queue au sujet de la difficulté dans les JV, Sea of Stars propose une expérience d’un rare équilibre. Tout ou presque est modifiable via des « reliques », ces objets équipables permettant de réduire aisément les dégâts subis ou bien augmentant les soins reçus et d’autres choses du genre. Personnellement, je n’en ai utilisé aucune et mon parcours a été vraiment équilibré; j’avoue même avoir subi quelques Game Over par excès de confiance, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Croyez-moi, je pourrai parler des heures de ce jeu sur d’autres critères encore comme l’excellence de son game design ou la variété de son bestiaire et de ses environnements. Mais je vais essayer de ne pas faire trop long et ne pas vous perdre : FONCEZ ! Je n’aime pas le terme, trop utilisé de nos jours, de « pépite » car il a tendance à perdre de sa valeur … mais vraiment, c’est ce dont on parle avec ce Sea of Stars. Pour un jeu indépendant, d’un studio francophone qui plus est, bourré de bonnes idées et d’une créativité folle, vous seriez fous de passer à côté.

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