Il y a des licences comme ça que l’on aime suivre, voir, et sur lesquelles on se jette en manquant parfois de raison. Final Fantasy dans les jeux vidéo, Game of Thrones en ce qui concerne les séries, et ici Pirates des Caraïbes pour le cinéma.

Curiosité malsaine après un épisode autour du mythe de la fontaine de jouvence décevant sur beaucoup de points, j’étais malgré tout très enthousiaste à propos de ce nouveau film. Je suis donc allé en salle sans a priori et sans trop en savoir hormis la bande annonce, plein d’espoir concernant mon visionnage. Ai-je eu raison ? Et bien plutôt, oui 😉 …

Tout d’abord je vous rappelle que vous pouvez lire cet article sans craintes du spoil de mauvaise augure; je l’agencerai davantage sur mon ressenti que sur l’analyse de scènes. Ainsi donc ma base sera le synopsis de départ : Salazar, mystérieux capitaine d’un vaisseau et d’un équipage qui ne le sont pas moins, semblent s’être réveillés en armée des morts, prêts à déchaîner les enfers sur les océans. Et, qui plus est, il en veut tout particulièrement à un certain pirate : Jack Sparrow.

Pitch extrêmement classique, ça n’est clairement pas l’une des forces du film. On a plus l’impression d’un prétexte bateau (oh oh oh) à scénario facile en premier lieu, et c’est peut-être le cas d’ailleurs. Le personnage central est donc une nouvelle fois Jack Sparrow et ses « fidèles » compagnons d’armes qui vont très vite donner lieu à une scène typique de la saga, où le côté loufoque et exubérant prend vite le dessus. Certains crieront à la redite, pour ma part et pensant que cela fait partie du folklore Pirates des Caraïbes, je n’ai pas été étonné de ce que j’ai vu, et cela m’a plu malgré tout.

Car en effet si je vais au ciné pour voir un film de la saga, je ne m’attends pas à voir quelque chose d’autre. Par contre, et ce que n’a pas compris La Fontaine de Jouvence, c’est que cela ne suffit pas, un film autour de Jack avec une histoire random. Comme s’ils avaient appris de leurs erreurs, les producteurs n’auront de cesse de faire le lien avec certains éléments de la trilogie initiale, qui sera d’ailleurs le gros point fort ici.

Attendez-vous donc à retrouver autant de compagnons d’armes que d’adversaires connus par notre pirate préféré, et les intrigues développées pour chacun au fil des productions. Par ailleurs, un nouveau mystère, une nouvelle quête du Graal, aura lieu ici et remettra tout-ou-presque en question. Fin ouverte et scène post-générique ouvrant de nouvelles portes, je pense, contrairement à ce qui était mon opinion il y a peu, qu’ils peuvent de manière crédible développer de nouvelles choses, sans pour autant avoir cette impression de tirer la corde.

Et c’est bien là la qualité première de La vengeance de Salazar, ne pas oublier le reste de la saga tout en proposant un contenu propre. Le rythme est également très bien dispensé et je ne me suis pas ennuyé un seul instant. On rit, on bouge comme un fou sur son siège et on assiste à autant de scènes « calmes » que de batailles navales épiques. C’est aussi ce que j’aime dans ces films, mais ça c’est un ressenti très personnel sur la piraterie qui agit à tous les coups. Black Flag, si tu nous regardes !

En conclusion, de par son lien avec le passé et le développement qu’il propose aux anciens personnages, à tous niveaux, ce nouveau Pirates des Caraïbes est pour moi une réussite après le naufrage que représente le 4ème épisode. Comme ses prédécesseurs il ne marquera pas l’histoire pour son scénario, mais après avoir accepté le côté fantastique qu’il ne faut pas oublier et mis un peu les incohérences de côtés, j’ai passé devant lui un très bon moment. Avec une point de nostalgie toutefois en me remémorant que le 1er épisode était sorti en 2003 et que, très certainement, nous allons encore manger du pirate pour bien des années 😉