Je ne pensais pas m’adonner à un Final Fantasy avant 2023 et son énigmatique FF16 à venir, et pourtant ce Crisis Core – Final Fantasy 7 – Reunion (que j’abrégerai CCR dans la suite de cet article) a su retenir mon attention avant, pendant et après mes 15h de jeu dessus.

Avant, car l’univers de Final Fantasy 7 est extrêmement vaste et son lore est aussi brumeux que lointain me concernant. J’avoue d’ailleurs sans honte que je n’ai jamais fini le jeu de base à ce jour, par complexité à l’époque et … flemme (?) lors de mes dernières tentatives. Pendant, car j’avais vraiment une envie dingue d’y jouer à chaque temps libre, c’en était hypnotique de remplir les blancs de l’histoire au fur et à mesure. Et après car malgré le fait d’avoir fini le jeu, certaines théories demeurent en suspens. Une obsession aussi inattendue qu’appréciée.

Je précise d’abord que je n’avais jamais joué à la version initiale sortie sur PSP à l’époque et tout ce sur quoi j’ai posé les mains ici est nouveau pour moi. Ne comptez pas sur cet article pour vous aider à trouver des éléments de comparaison, j’en serais bien incapable. Malgré tout, la première chose qui m’a frappé est la scène d’introduction à bord d’un train se rendant à Midgar, rappelant celle d’FF7, iconique.

Et des clins d’oeil au scénario qui se passe pourtant plusieurs années après, il y en a beaucoup. C’est d’ailleurs ce que j’ai peut-être le plus apprécié ici : la construction des secteurs, la relation avec Aerith et à quel point Zack, le héros ici, a été central dans son histoire. Egalement et par la suite, on découvrira un Sephiroth sous un angle totalement nouveau, presque amical, au sein du SOLDAT.

Pourquoi et comment sombre-t-il dans la folie et le barbecue géant de Nibelheim ? Comment Zack rencontre-t-il Cloud par ailleurs ? Comment agit la Shinra en interne et comment va évoluer Zack ? Autant de choses qui trouveront réponse dans un rythme très soutenu dans la narration et qui tient en haleine jusqu’à la fin du titre. Bien sûr mon ressenti est subjectif mais je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, réellement. Mais trêve d’intrigues et révélations car je n’ai pas envie de vous en dire plus et j’espère vous avoir déjà donné envie.

Et d’autres choses, il y a à en dire sur ce jeu. Si le rythme est aussi bon, j’insiste sur ce point, c’est parce que l’ennui n’est jamais présent. Il y a toujours un PNJ aux dialogues intéressants, des minis jeux dont je salue le nombre et la créativité même si l’intérêt est parfois variable ou encore des quêtes annexes astucieusement organisées pour de petites sessions de jeu. Personnellement j’y ai joué sur Switch et j’ai trouvé cela idéal : quand le fiston n’était pas là je profitais de l’écran de télé pour avancer dans l’histoire et le mode portable lorsqu’il était là. Et l’alternance était très plaisante !

Pour ce qui est des paramètres classiques, je ne vais volontairement pas m’étendre outre mesure : les graphismes sont carrément chouettes et pourraient tout à fait être actuels. On voit la différence quand le jeu utilise, notamment, des cinématiques du jeu initial et c’est frappant, un vrai régal. Les musiques également, comme pour tout FF, sont fantastiques et terriblement marquantes. Accompagnant à la perfection certains moments et appuyant sur des émotions particulières, on ne ressort pas de certaines scènes indemnes, en particulier le final, magistral.

Enfin, si je devais conclure et évoquer brièvement un point négatif que j’ai relevé, c’est un petit segment du système de combat. Celui-ci est très bon, nerveux et dynamique mais m’a énormément frustré avec son système de roulette russe pour les attaques spéciales et surtout les invocations. J’ai fini le jeu et pourtant je n’ai toujours rien compris à la façon dont elles pouvaient sortir. Et c’est dommage car elles sont absolument MAGNIFIQUES dans ce jeu mais disons que, et bien, quand on a la possibilité de les invoquer c’est super et on en profite, mais impossible de le ‘vouloir’ vraiment. Frustrant.

Vous l’aurez compris, j’ai été sous le charme de ce Crisis Core Final Fantasy 7 Reunion. Une excellente surprise à laquelle je ne m’attendais pas qui m’a charmé davantage à mesure que les heures défilaient. Et même si du coup je m’interroge énormément quant à la jointure de cet épisode et ce qu’il se produit à la fin du remake d’FF7, je garde le meilleur et le conseille à tous les fans de Final Fantasy, que vous ayez joué à l’épisode auquel il se raccorde ou non.