Bienveillance : entre amour infini et fatigue éternelle

Catégorie : Papa
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Ah, la bienveillance, voilà un terme que je connaissais d’usage mais dont j’ignorais toutes les applications dans la parentalité. Bon, et à vrai dire je suis loin d’être un expert et me contente de singer au mieux ma chère et tendre, elle qui m’a tant appris dans ce domaine. Mais je tenais à faire un retour là-dessus car je pense avoir accumulé assez d’expérience … et d’expériences, pour pouvoir en parler dans le cadre d’un article.

Difficile de structurer mon propos tellement cette notion englobe énormément de choses, si ce n’est tout, dans l’éducation, mais je vais m’y essayé ainsi : durant le dodo, en sorties et enfin à la maison. Et je rappelle enfin que, comme d’habitude, ce que je vais dire ici n’a pas valeur de vérité absolue, de jugement par rapport à d’autres méthodes; non, chacun fait comme il veut je m’en bat le zgeg. Le but est d’échanger tous ensemble sur nos méthodes et peut-être trouver des éléments pouvant aider dans l’une des plus grandes tâches qui existent, celle d’élever un petit être vivant pour en faire quelqu’un de bien, quelqu’un qui matera DBZ avec vous, jouera à God of War et j-merde, je m’égare.

Si j’ai choisi de commencer à vous parler du sommeil, c’est parce que selon moi il règne sur tout, absolument tout : l’humeur, la motivation, la résistance psychologique et j’en passe. D’ailleurs avec le recul, c’est une certitude que j’ai depuis la naissance de mon fils jusqu’à aujourd’hui encore, à l’aube de ses 2 ans (putain de merde, 2 ans). Et avec la bienveillance, pas question de laisser bébé pleurer la nuit ou quand il s’endort.

C’est d’ailleurs un point qui n’a jamais été sujet à discussion chez nous car c’était une évidence : impossible d’entendre les pleurs de mon fils sans voler à son secours. Alors c’est certain que la vie est peut-être moins facile pour nous dans ses premières années, mais heureusement la satisfaction de le savoir rassuré et apaisé l’emporte … oui oui, même quand c’est 20 ou 30x la nuit (et je plaisante 0 sur le chiffre hehe). Il est évident que les lendemains piquent dans ce cas précis mais notre fils a la chance d’avoir une mère incroyable qui s’occupe de lui la journée, d’où mon rôle de super papa la nuit.

Je ne saurais que trop vous conseiller, une nouvelle fois dans un article #Papa, de vous appuyer sur vos moitiés respectives. La complicité est primordiale et le soutien moral aussi. Combien de fois j’ai été l’homme le plus heureux du monde quand ma femme m’a aidé la nuit à préparer un bib’ pendant que je changeais la couche, faisant ainsi gagner de précieuses minutes à tout le monde. Proposez de prendre en charge votre petit à 100% ou d’aller vous balader pendant que l’autre fait une petite sieste … c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire, à mon sens, les premières années. Et un parent reposé est un parent davantage bienveillant !

Car si la bienveillance peut être facilement oubliable pour des raisons de confort, jusqu’à présent ici on tient le bon bout. Attention hein, tout n’est pas rose et cela a quelques effets pervers comme le temps d’endormissement qui parfois prend des dizaines de minutes, la difficulté voire impossibilité de dormir ailleurs qu’à la maison et j’en passe. Mais avoir l’assurance que mon fils ne se sent pas abandonné quand il pleure, surtout la nuit, ça n’a pas de prix. Et ce, même quand le sommeil se chiffre en quelques maigres heures. La balance amour/fatigue est donc difficile à tenir mais s’équilibre pour le moment et je souhaite à chaque parent de trouver SA balance, car il n’y a pas de secrets 😉

Et cette balance, il faudra également en trouver l’équilibre durant les sorties dans le monde extérieur. Ça fait peur, je sais. Personnellement les premières sorties m’ont terrorisé et je n’étais pas très serein : et s’il pleure en public ? et s’il fait un gros prout puant devant tout le monde ? et si … bref, des comme ça j’en avais plein la tête. Et en fait plus le temps passe … et plus je m’en bats les couilles. C’est mon enfant, c’est un enfant, si t’es pas content c’est pareil et tu te casses.

Mais bon, la bienveillance c’est aussi accompagner son petit bout en lui montrant ce qu’il peut ou non faire et dire. Il a bientôt 2 ans, une mémoire folle et je crois que la première chose qui me vient à l’esprit quand on voit du monde, ce sont les grossièretés. Bordel, que c’est difficile de corriger toute une vie ! C’est quand on fait soi-même attention à son langage que l’on se rend compte qu’en société, entre adultes particulièrement, les ‘putain’ ou autre ‘merde’ sont un signe de ponctuation. Mais voilà, quand ton enfant se met à légitimement le répéter, il faut aussi lui faire comprendre que tout n’est pas bon à reprendre, surtout ce qu’on entend à l’extérieur de la maison.

Les fameuses ‘crises’ (je déteste ce mot, considérant que chaque ‘crise’ est juste un besoin que l’enfant exprime) dans les magasins également. Il est bien sûr tentant de prendre violemment des mains un jouet/peluche/ballequelconqueoutrucquiressembleàunevoiture sur lequel votre enfant jettera son dévolu, pourtant là encore je pense qu’il faut aborder la chose différemment. J’ai appris à expliquer les raisons qui font qu’on ne peut pas tout prendre dans un magasin plutôt que de lui dire pourquoi MOI ça m’agace, le tout en parlant doucement et près de lui. Et 95% du temps il comprend tout à fait … et repart en courant chercher quelque chose d’autre. P’tit con <3

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Et en cette joyeuse période de confinement (non), la partie ‘à la maison’ de la bienveillance est souvent mis à mal. Nerfs à fleur de peau, petit qui tourne en boucle sur ces jouets, moral un peu en berne : pas mal de raisons faisant qu’il est difficile de se tenir à une feuille de route que l’on pensait suivre facilement, par habitude. Mais là encore. la fameuse balance sommeil/amour va être mise à mal.

D’ailleurs, j’ai un exemple très récent à vous développer pour illustrer, celui de la photo ci-dessus. A la maison et à notre infinie chance, c’est Madame qui fait la cuisine. Mais voilà, petit pot de colle sur pattes est très curieux (je parle, je parle, mais on en est très fiers, on a toujours cultivé ça <3) et ne veut pas lâcher sa mère. Comme souvent, je le prends en hauteur pour qu’il la regarde faire en lui expliquant pourquoi maman a besoin de ses 2 bras. Mais cette fois, il est un peu plus demandeur que d’habitude et il insiste en commençant à s’énerver, fait fi (oui je trouvais pas d’autres tournures, ça claque hein) de mes remarques. Sa mère a alors une idée que l’on applique souvent mais à laquelle je n’avais pas pensé par fatigue/flemme : détourner son besoin direct sur quelque chose d’autre, comme ici une activité collage de stickers avec papa <3

Autre petit exemple illustrant la bienveillance arrivé il y a peu : le canapé. Vous savez, ce lieu de repos, de détente, de … nan, j’déconne, vous savez là où votre petit monstre trouve ça rigolo de sauter et de se faire tomber tout seulPROVOQUANTDESCRISESCARDIAQUESASESPARENTS. Mais là n’est pas l’exemple (même si ça me donne une autre idée d’article sur le « lâcher prise » que j’ai appris à maitriser), non my point is qu’il a voulu jouer avec les coussins malgré les remarques de sa mère lui indiquant de ne pas le faire. Pour couper court à un éventuel énervement que je sentais arriver, je suis arriver à côté de lui et lui ai expliqué calmement que cela pouvait abimer le canapé, le déformer, etc. Comme finalement je pourrais le faire avec une enfant plus âge, ou même un adulte.

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De manière globale, je considère mon fils comme un adulte (dans le sens où je ne lui ferais pas quelque chose que je ne ferais pas à un adulte) et lui parle en tant que tel (même si je sais qu’il reste un enfant et que je ne peux pas lui demander de réagir ou penser comme un adulte). A vrai dire, on fait ça depuis sa naissance et quand je vois qu’il ressort de vive voix des choses vues ou entendues il y a parfois plusieurs mois, cela me confirme qu’il retient tout, absorbe tout. On se regarde d’ailleurs souvent avec sa mère en se demandant quel nouveau mot il vient de nous sortir, et en l’interrogeant patiemment, en tournant autour, on arrive à trouver et c’est souvent bluffant.

Pour conclure, je dirai enfin qu’à la maison, nous éduquons notre fils avec la grande conviction qu’une éducation bienveillante entrainera un enfant bienveillant. Oui c’est difficile, non ça n’est pas parfait et n’empêche pas des craquages de temps à autres (ce qui sera un futur article d’ailleurs !), mais quelle récompense de le voir s’accroupir doucement dans le jardin et nous appeler pour nous dire qu’il voit des fourmis plutôt que de s’amuser à les écraser, ou encore faire des câlins et rire de bon coeur avec quiconque passe plus de 2sec avec lui.

Vous l’aurez compris, avec la bienveillance il n’existe pas, selon moi, de normes. J’aime l’image de la balance car elle suggère un équilibre constant, un nécessaire jonglage entre ses 2 composantes : le sommeil qui fait souvent défaut, et l’amour que l’on portera toujours à son enfant. Trouvez donc VOTRE équilibre, qui ne sera pas le mien, et n’oubliez pas que bienveillance rime avec … patience 😉

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Vous êtes parents et vous êtes crevés ? Vous n’êtes pas seuls !

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1 commentaire

  • Répondre Toby One

    Quel témoignage génial !
    Je me suis reconnu dans pas mal de situations (les crises cardiaques suite à des danses et sauts sur le canapé, les craquages que j’essaie de tempérer au plus vite car au final je me sens très vite con et maladroit).
    Et je ne vais pas nous rassurer, une amie bossant en crèche (et qui se renseigne énormément sur le sujet) m’a dit qu’aux alentours de 2 ans, on arrive à la période de souffrance pour les parents, où ils écoutent moins, où ils peuvent jeter tout.
    Bon courage à nous ! Cela grandit tellement vite et y’a des moments de complicité qui font qu’on oublie rapidement le négatif !

    30 avril 2021 at 20 h 47 min
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