Voilà bien longtemps que je n’avais pas repris la plume pour m’atteler à un exercice que j’aime pourtant autant, celui de l’écriture. Mais entre temps, au-delà d’un boulot bien prenant, il y a eu God of War et le monde s’est arrêté pour moi.

J’y reviendrai par ailleurs prochainement dans un article car je commence enfin à en entrevoir le bout, mais ce qui va nous réunir ici est un article ciné concernant une dernière grosse production à côté de laquelle vous n’avez pas pu passer, Avengers – Infinity War.

Sans être un inconditionnel des Marvel, je dois avouer que les films Avengers réussissent toujours le tour de force de me faire passer un bon moment, quoiqu’il arrive. L’overdose de films de super-héros ces derniers temps est vraiment pénible et rare sont les productions à tenir en haleine, et ce blockbuster en fait clairement partie.

D’autant plus qu’ici, le pitch est celui teasé dans pas mal d’autres films de la licence, que ce soit directement intégré aux scénarios ou dans les scènes post-générique, la quête des Pierres de l’Infini. Et cette quête est menée par Thanos, personnage charismatique et visionnaire dont le but est de réunir les 6 pierres, correspondante chacune à une particularité élémentaire (Temps, Espace, Esprit, etc), afin d’obtenir le contrôle de toute chose dans l’Univers et en devenir le maître absolu.

Je grossis volontairement les traits, mais ça n’est pas rendre l’hommage nécessaire au grand méchant du moment car Thanos est bien plus travaillé que ce à quoi on a l’habitude dans des films du genre. Entouré d’un groupe de super-vilains, la production fait souvent un aparté sur les volontés et ambitions de Thanos, passant par des flash-backs de son passé ou encore une sensibilité que nous ne voyons pas habituellement.

Et du neuf, nous en avons également dans la troupe des Avengers dont je ne ferai pas un recensement des troupes tellement le casting est immense. C’est une chose qui me faisait peur d’ailleurs en me rendant en salle, mais finalement les apparitions sont bien dosées et hormis peut-être Ironman, Thor et les Gardiens de la Galaxie qui sont peut-être au-dessus, tout le monde a le droit à son moment de gloire. Mention spéciale à Dr Strange dont je n’avais pas vu le film dédié et que j’ai vraiment adoré. Ah, et, bien sûr, les nouveaux visuels de Captain America et Thor sont <3.

Une fois le cadre posé, il faut avouer que le film déroule de manière royal, conforme à son essence de production rythmée, drôle dans ses répliques mais avec un propos de fond des plus sérieux. Ainsi, là où Justice League peine à réussir, Avengers cartonne. Et même si le côté humoristique est parfois à la limite du lourd le ton est toujours juste et j’ai ri de bon cœur sur certaines scènes.

Alors même si j’ai trouvé certains personnages clairement dispensables (Bucky tu remportes la palme, désolé mais ton pistolet-mitrailleur contre des hordes de démons galactiques là où d’autres ont des pouvoirs, tu fais tâche), le tout est bien dosé et j’ai peine à croire que le film a duré plus de 2h … d’autant plus qu’il s’agit là d’une première partie, avec une suite d’ores et déjà prévue l’an prochain.

Enfin, une chose particulièrement appréciable est le fait, sans spoiler outre mesure, que certains personnages meurent. Ben oui, c’est bien joli de nous pondre un énième film de super-héros si, comme d’habitude, tous les gentils gagnent et tous les méchants meurent. Ce manichéisme n’existe pas dans cet « Avengers 3 » et j’ai vraiment aimé cet état de fait. On ose tuer des protagonistes et cela densifie d’autant plus l’importance de la lutte qui se joue et la crédibilité de Thanos est encore plus grande.

En conclusion, Marvel réussit un nouveau tour de force ici en approfondissant plus que jamais le lore de son équipe de héros tout en s’assurant un futur quoiqu’il arrive serein. Avengers – Infinity War est solide à tous points de vue : visuel, rythme, personnage ou encore histoire et je vous avoue que je me surprend à apprécier plus que de raison une production déjà encensée par tous. D’habitude j’ai plutôt l’inverse réaction épidermique, mais là, ça tape là où il faut. Foncez le voir si ça n’est pas déjà le cas 😉