Astria Ascending

Catégorie : Jeux Vidéo
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Vous ne rêvez pas : d’une part voici un nouvel article de jeu vidéo, et qui plus est pour un jeu sur Switch de nouveau ! Et pour le coup, bien malin aurait été celui qui aurait parié sur son identité. D’ailleurs, vous connaissez vous, Astria Ascending ? Pour le moment je ne pense pas, mais j’espère bien changer cela d’ici quelques minutes.

Il s’agit d’un jeu développé par Artisan Studios, un petit studio français ayant pour but de rendre hommage aux légendes du jeu de rôle comme Secret of Mana, Chrono Trigger, Xenogears ou, bien sûr, la saga Final Fantasy. Je vais être honnête, je n’avais entendu parler ni du jeu ni du studio avant de recevoir le communiqué de l’éditeur, Just For Games, qui évoquait une RPG onirique dans un monde où l’on incarne des demi-dieux, avec pour influence les titres cités précédemment. J’ai depuis quelques temps envie d’enrichir ma collection de jeux Switch, il n’en fallait donc pas moins pour me convaincre. Et bordel, que je ne regrette pas !

astria ascending 2d decor

Qu’est-ce qui fait un grand RPG ? Quelles sont les sensations pouvant me permettre de juger si les développeurs d’Artisan Studios ont réussi à faire vibrer le rôliste en moi ? Objectivement, bien des points. Subjectivement ? Non moins. Et heureusement, je devrais pouvoir vous expliquer le pitch de l’histoire sans trop en révéler car celle-ci est d’une fausse simplicité : tous les 3 ans, des demi-dieux sont élus parmi l’ensemble des races vivant dans le monde d’Orcanon. Elles m’ont aisément rappelé, par leur variété, Ivalice dans les Final Fantasy. Ces demi-dieux vont alors avoir la lourde tâche de défendre « l’Harmonie », m’ayant elle rappelé en un sens la Félicité d’FFX, période de paix durable dont la population jouit.

Mais bien sûr, cela ne pouvait pas durer éternellement (hé oui, sinon on n’aurait pas de jeu, me direz-vous) et des « Interférences » vont venir perturber la quiétude en place. Il s’agit de phénomènes au début inexpliqués générant l’apparition de monstres un peu partout dans le monde, occasionnant mort, destruction, et évidemment intervention de nos héros. Cette situation inédite pose alors plusieurs questions : que sont réellement les Interférences et comment sont elles apparues ? Et surtout, pourquoi ? On découvrira alors que « l’Harmonie » en place est plus complexe qu’elle n’y parait, et que, peut-être, son existence même implique un sacrifice dont ses bénéficiaires ne se rendent même pas compte.

Vous l’avez compris, je galère à ne pas plus vous en parler sans vous spoiler, mais j’espère que cela pourra vous accrocher, car le scénario est vraiment bon. Parlons maintenant de l’autre gros point fort du jeu, son gameplay. J’ai d’ailleurs oublié dans mon intro une des autres choses ayant attirer mon attention dans le communiqué de presse, le fait qu’il s’agisse de combats au tour par tour. Car sur ce sujet, personnellement j’adore. Je trouve qu’il y a une dimension tactique incomparable quand on peut prendre son temps de réfléchir, d’anticiper les coups adverses et les effets de ses propres sorts et attaques.

Comme dans beaucoup de jeux de rôle, il nous est demandé de composer une équipe de 4 héros pour les affrontements, parmi 8 disponibles. Bon, perso je suis mono-cérébral et, sauf pour certains affrontements ou tactiquement c’était indispensable, je n’ai que très peu changer ma compo et ça s’est très bien passé jusqu’à la fin. Les combats sont beaux, très beaux même à mesure que l’on débloque de grosses attaques et pouvoir dans les arbres de compétences de chacun. C’est vraiment un régal de chaque instant et permet une grande palette de possibilités, d’autant plus que chaque personnage peut choisir un rôle principal, puis des classes que je qualifierais de secondaires qui vont non pas la changer mais lui ouvrir de nouveaux pouvoirs supplémentaires, ainsi que de nouvelles possibilités d’armes et armures. Vraiment, la personnalisation est très poussée et il est certain que vos persos ne ressembleront pas aux miens ! Enfin, l’une des réelles spécificités ici sera le système de points de compétences, obtenu en ‘chargeant’ son personnage lors de son tour ou en frappant un ennemi avec un élément dont il est vulnérable. Ainsi, vous pourrez utiliser ces points pour augmenter la puissance de vos prochaines attaques. Une dimension stratégique omniprésente, qui peut aussi se retourner contre nous si l’on ne fait pas attention aux forces et faiblesses adverses.

astria ascending combat tour par tour 2D

Et puisque je parlais de beauté et de fluidité, comment ne pas évoquer l’incroyable direction artistique du jeu. Sérieusement, c’est une 2D à tomber chaque instant où vous parcourrez le monde et ses différentes contrées, villes et donjons. Chaque lieu a une identité propre, un visuel qui ne correspond à aucun autre. Mention spéciale aux temples/donjons avec lesquels on pourrait aussi s’extasier du game design, toujours très bien réfléchi, sans nous perdre grâce à une mini map intelligemment utilisée. Egalement, sans que celles-ci soient d’une très grande difficulté (personnellement, ça me convient tout à fait), des énigmes sont présentes en utilisant et cumulant les pouvoirs des anneaux de nos héros, correspondant généralement à la manipulation d’un élément particulier (air, terre, feu, etc).

Mais dans Astria Ascending, la beauté n’est pas que visuelle, elle est aussi auditive. En effet, l’OST rivalise sans mal avec celle des plus grands jeux. De l’écran d’accueil aux balades dans les villes, en passant bien évidemment par le rythme plus soutenu des combats, chaque piste renforce ce que l’on perçoit à l’écran. Les doublages des personnages sont également et très bon et rendent hommage aux émotions du moment, à peut-être une exception près avec la voix de l’un des bad guys que je trouve ridicule et trop clichée pour le personnage. Mais bon, tout ne peut pas être parfait.

Des trucs cools sont également là pour pimenter vos heures de jeu, près de 45 pour ma part, à commencer par l’incroyable mini-jeu du titre, le J-Ster. Evoquant sans aucun doute le Triple Triad de FF8 mais avec pas mal de variantes liées au positionnement et au retournement, le rendant ainsi bien plus dynamique que son grand frère. Un régal ! Mais d’ailleurs, puisque je parle d’heures supp, l’endgame aussi ne laissera pas le joueur orphelin trop longtemps, avec de nouveaux contrats de chasse portant sur des créatures mythiques et un système de combats d’arène aux récompenses de plus en plus prestigieuses. Bref, de quoi prolonger le plaisir encore un peu plus.

Comment conclure cet article en évitant de vous sommer d’essayer le jeu ? Impossible … c’est vrai quoi, j’y ai joué sur Switch mais il est également depuis peu sur PS4, PS5, Xbox Series (et son GamePass) et sur PC. Et je n’ai pas évoqué pour ne pas spoiler le détail de certaines réflexions que suggère le jeu : le sacrifice de soi pour une cause plus grande, le deuil, l’importance de la famille mais aussi la remise en question de nos habitudes et de notre morale. A l’instar de The Last Of Us 2, j’ai même parfois eu de l’empathie pour les « méchants ». Astria Ascending réussit donc parfaitement, selon moi, à accomplir la volonté de ses développeurs de proposer une histoire digne des plus grandes licences. Je suivrai désormais avec attention les prochaines aventures que nous proposeront les frenchies d’Artisan Studios, car celle-là, c’est une réussite 😉

(ci-dessous, une vidéo du directeur musical et du directeur narratif parlant de leur travail sur le titre, accompagnée de séquences du jeu. Pas d’inquiétudes d’ailleurs, le jeu a bien été traduit en français depuis !)

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