Tout comme son grand frère, The Surge 2 a fait une arrivée discrète dans le monde du jeu vidéo. C’était d’ailleurs l’une de mes plus grandes frustrations à l’époque, que l’on en parle pas davantage. La mode est un peu aux ‘souls like’ depuis quelques temps et il en est pourtant un excellent représentant : difficulté et rigidité des affrontements, progression à base de collectibles pouvant se perdre en cas de mort, etc.
Et à ma grande joie, les allemands de chez Deck 13 ont rempilé pour nous proposé une suite, qui n’en a pas que le titre comme nous le verrons plus tard. Distribué par Focus Home Interactive, que je remercie pour la copie du jeu, j’allais enfin pouvoir constater les conséquences des événements du premier épisode mais aussi tâter des nouveautés en terme de gameplay. Et le moins qu’on puisse dire après avoir fini le jeu en une trentaine d’heures, c’est que je n’ai pas été déçu !
Pour rappel, l’univers de base est le suivant : notre planète se meurt des suites du réchauffement climatique, provoquant diverses catastrophes naturelles et sociétales. Un monde en ruines dans lequel la société CREO a développé une technologie révolutionnaire : les nanites, une nanotechnologie capable de purifier, entre autres, l’atmosphère terrestre. Tout cela on le découvre au fur et à mesure du scénario de The Surge premier du nom, même si cela est finalement accessoire dans ce type de jeu.
Accessoire, mais salutaire pour autant. Personnellement et même si j’adore les Dark Souls, je les ai toujours trouvé affreusement avares en matière de scénario, alors que le lore global est extrêmement riche. Certains diront que c’est une très bonne chose, pour ma part je ne trouve pas cela dégradant que d’avoir des éléments de contexte pour accentuer l’immersion dans l’univers. Et The Surge 2 permet une nouvelle fois cela avec une départ nous mettant tout de suite dans le bain : le personnage principal est victime d’un crash d’avion et se réveille à Jericho City, la ville du jeu, en proie à une étrange infection de nanites …
Là encore, vous apprendrez le pourquoi du comment à mesure que vous progresserez dans l’histoire et, sans être foufou, tout se tient et on a à coeur de finir l’aventure pour en connaitre le dénouement. Un peu partout dans votre progression d’ailleurs, vous aurez l’occasion de visualiser de mystérieux « échos » d’événements passés afin de vous aiguiller dans la reconstitution de l’intrigue. Et vraiment, j’exagère peut-être un peu mais c’est passionnant. D’énormes liens et références sont faits vis-à-vis du 1er, l’intensité monte crescendo à mesure que les boss s’enchainent, et petit à petit tout devient clair. Une fluidité assez bluffante.
Et puisque je parle de fluidité, je vais désormais évoquer un point également majeur dans ce genre de jeu, le level design. Et ici, il est un modèle du genre. J’entends par là qu’assez classiquement, notre avancée dans le monde du jeu nous ouvre naturellement des raccourcis pour reprendre l’aventure en cas de mort sans avoir à réemprunter des cheminements parfois périlleux. Mais pas seulement, chaque zone dispose d’éléments dynamisant à la fois l’exploration mais aussi les affrontements : la verticalité est omniprésente. Grappin, élévateur magnétique, les éléments sont nombreux pour vous permettre d’accélérer votre progression ou de fuir une situation délicate.
Bien sûr, des situations délicates il y en aura lors de vos échanges avec l’incroyable bestiaire du titre. Presque chaque lieu possède ses propres spécificités, visuelles bien sûr mais aussi au niveau des protagonistes en place. C’est une vraie bouffée d’air frais qui permet à l’univers d’être crédible en plus de renouveler constamment le challenge des combats auxquels vous ferez face. Et oui, de nouveaux adversaires signifie de nouveaux patterns à apprendre, à contrer. Et que c’est plaisant, surtout avec le nouveau système de contre-directionnel, sorte de riposte de Sekiro qui donne aux rixes un tempo que j’adore : il faut observer, boss ou non, les mouvements en face de vous afin de contrer au bon moment et déclencher une contre-attaque dévastatrice. Ceci allier au principe de démembrement ciblé déjà en place, et vous obtenez l’un des systèmes les plus jouissifs auxquels je n’ai jamais joué, une merveille.
Et avant de vous perdre dans un élan de passion, je vais conclure. Vous l’aurez compris, j’ai vraiment kiffé ce jeu. The Surge 2 est le bon élève par excellence : il a puisé dans ce qu’il savait déjà faire tout en continuant à s’améliorer sur des points lui faisant défaut auparavant. Et je n’ai pas peur de dire qu’aujourd’hui, le résultat est tout simplement l’un des meilleurs souls like existant, ni plus, ni moins. Et pour les raisons inhérentes au genre, ceux que cela rebute ne seront pas davantage attirés par ce titre, mais je le conseille infiniment aux autres !