Il y a certaines séries qui ne m’intéressent pas de prime abord pour certaines raisons : acteurs, thème abordé, réalisation; et parfois Madame les regarde en solo et me rappelle à mon erreur. C’est le cas de Sex Education qui m’avait rebuté par … son titre. Au risque de la jouer prude, les séries qui parlent de cul ouvertement, j’ai du mal à accrocher.
Toutefois et comme je vais tenter de vous en convaincre, la série dispose d’un tas d’atouts qui en font un excellent show « feel-good », et c’est clairement de ça dont j’ai besoin en ces temps de sommeil délicats (merci mon fils !) : de la bonne humeur, de la fraicheur, pas de réflexions trop complexes. Et tous ces critères, Sex Education les réunit aisément.
J’ai oublié de préciser qu’il y avait actuellement 3 saisons disponibles sur Netflix, cet article va donc avoir pour objet de réaliser un tour d’horizon du programme sans entrer dans les détails. Car même si le cœur du propos n’est pas le scénario, il y a quand même quelques ficelles agréables à découvrir.
Le pitch de base est donc la vie quotidienne d’Otis, un jeune lycéen plutôt timide dont la mère représente tout le contraire : interprétée par Gillian Anderson qui campe une sexologue de renom, elle parle librement de sexe et de tout ce qui s’en rapproche, que son fils le veuille … ou non. Au fil des épisodes, ces deux fils directeurs vont s’entremêler pour notre plus grand plaisir, en s’accompagnant de personnages tous plus tarés les uns que les autres au sein du lycée.
Très vite, la misère régnant en matière d’éducation sexuelle se faisant sentir, Otis décide alors, sous l’impulsion de son ami Maeve, de créer des cours clandestins à destination des élèves. Et c’est basiquement le résumé des 3 saisons jusqu’à présent car, je vous l’ai dit, l’intérêt est ailleurs. A commencer par les personnages.
D’ailleurs, je dis personnages mais je pourrais tout autant évoquer les acteurs, qui portent à merveille leur rôle. Adultes comme adolescents créent un vaste panel de représentations qu’il est bon de voir en séries, soutenu par des accents anglais so delightful à écouter. Toutes les ethnies sont représentées et les messages véhiculés sont nombreux, donnant lieu à certaines scènes d’anthologie, parfois heureuses et souvent tristes.
Hétérosexualité, homosexualité, binarité, MST, tasses de thé, sont autant de sujets qui font, selon moi, la force de la série. Car même si le ton global est extrêmement léger et bon enfant, on parle de manière décomplexée de sujets graves, auxquels viennent se greffer des problématiques comme le handicap, les familles recomposées, etc. La façon d’aborder ce genre de choses me rappelle beaucoup la série Atypical, que je n’ai jamais pris le temps de traiter d’ailleurs, mettant en scène un jeune autiste attachant mais dont certains passages de vie m’ont bouleversé.
Série « feel-good » mais pas que, Sex Education rejoint donc ces séries qu’il est bon de suivre quand on ne veut pas se prendre la tête, passer du bon temps. Si actuellement je suis parti sur un total autre délire avec Midnight Mass, dont j’ai hâte de vous parler, j’ai apprécié ce voyage en Angleterre et après avoir fini la saison 2 énervé, je dois avouer que la 3 m’a laissé terriblement triste … et curieux des intrigues à venir.