Demon’s Souls Remake

Catégorie : Jeux Vidéo
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Voilà un jeu dont je ne pensais pas vous parler sur le blog car … j’avais lâché l’affaire. Oui, j’avoue honteusement qu’après sa sortie fin 2020, je pensais naïvement pouvoir y jouer « comme avant », en termes de temps de jeu mais aussi de résistance psychologique, de patience. Et oui, le fiston avait un peu plus d’un an et j’avais omis ce détail.

Car vous n’êtes pas sans savoir que les jeux de From Software sont connus pour leur grande difficulté, à tel point qu’à chaque fois qu’un nouvel opus sort, la polémique sur les modes faciles dans ces productions est relancée. Accessibilité, vision des développeurs, autant d’arguments de parts et d’autres qui ne font jamais vraiment bouger les lignes. Pour ma part, je sais que je joue à ces titres en m’imposant moi-même la difficulté que je souhaite, que je recherche, et les autres peuvent bien faire ce qu’ils veulent, du moment qu’ils y trouvent leur plaisir. Et si ça n’est pas le cas malgré toutes les options pour faciliter l’exploration, c’est peut-être simplement que le genre n’est pas le plus adapté.

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Et donc, après avoir abandonné suite au mur que représentait le second boss du jeu par manque de concentration et de repos, pensant que ces jeux-là n’étaient simplement plus pour moi, j’ai décidé il y a peu, porté par un élan de motivation, de reprendre et finalement recommencer le jeu pour ne pas rester sur un échec. Et puis mince, je n’avais pas découvert le jeu original à sa sortie à l’époque, ma curiosité a également aidé à cette reprise.

Alors bien sûr, comme sur chaque jeu du studio les débuts sont compliqués et demandent un réel effort de prise en mains. Si la classe de départ importe finalement peu au fil des heures de jeu, car vous améliorerez vos stats comme vous l’entendrez à mesure que vous engrangerez les niveaux, elles donnent tout de même une base qui vous feront économiser de précieuses âmes. C’est pourquoi je suis parti sur un Barbare armé d’un gourdin et d’un moule-bite, car les caractéristiques principales étaient la santé et la puissance d’attaque. Et puis, pas d’équipement = plus de rapidité dans les esquives et les roulades, ce qui, j’y reviendrai, est indispensable à ma façon de jouer.

Une fois ces formalités réglées, me voici dans un monde où finalement le scénario n’est qu’accessoire car extrêmement générique et avare en détails qui pourraient le rendre intéressant. Cette remarque vaut d’ailleurs pour beaucoup d’autres titres par la suite, et tous ceux qui y ont joué l’admettront : non, on ne joue pas pour le lore comme beaucoup aimeraient nous le faire comprendre, mais avant tout pour la difficulté que ces titres représentent, pour les roustes que l’on se prend à chaque fois que l’on découvre de nouveaux ennemis basiques mais dont le pattern nous est inconnu, pour les boss impressionnants et les dizaines de tentatives nécessaires pour les vaincre. Et ça me va réellement, c’est tout ce que je recherche. Savoir qu’il existe davantage grâce à des dingues décryptant la moindre ligne de description d’objets me suffit et grand bien fasse à ceux qui éplucheront ça mais personnellement GROSSE FLEMME.

Et ces roustes que je cherchais, je les ai eu. La première zone du jeu est d’ailleurs celle, avec le recul, dans laquelle j’ai passé le plus de temps. Chaque zone, au nombre de 5 au total, est par ailleurs découpée en 3 à 4 parties chacune conclue par un boss. A chaque boss battu, et à tout moment en fait, il est possible de retourner dans une zone safe, le Nexus, pour réparer son équipement, gérer son inventaire, prendre des niveaux et dépenser ses points de compétences et, si vous le souhaitez quel qu’en soit la raison, changer de zone. Rien n’est figé, c’est très libre en fait mais tout en ayant cette notion de découpage de zones, j’ai beaucoup aimé. Cette liberté que beaucoup découvre et adule dans le récent Elden Ring de From Software, on la retrouve déjà ici et il est possible d’aller farmer ailleurs si un endroit vous parait inaccessible par sa difficulté pour mieux revenir ensuite et rouler sur le jeu … ce qui m’est arrivé involontairement.

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Car oui, même si cette liberté peut être alléchante, perso j’ai dû mal à me détacher d’une zone avant d’en avoir vu le bout, d’en avoir battu le dernier boss. C’est donc ce que j’ai fait ici et pourquoi j’ai passé tant de temps dans les méandres de Boletaria à parfaire mon jeu de jambes. Je suis quelqu’un de très simpliste dans les Souls et souls-like, j’aime frapper fort et pouvoir me déplacer et faire des roulades facilement, quitte à prendre 2 coups par n’importe qui et mourir. Mon orientation était ainsi la suivante et si cela a demandé des efforts de timing au début, j’ai pu finir le jeu avec ce mantra et une hache de base, simplement améliorée dès que je le pouvais.

Et quel bonheur ce fut retourner, au sens propre comme au figuré, à chaque fois dans ce monde si riche, si beau visuellement. Franchement c’est une claque incroyable : tout est fluide, léché et le bestiaire est également impressionnant de variété. L’âpreté des marécages gangrénés par la peste n’aura d’égal que les mines sans fin menant à un sanctuaire dragonique, ou peut-être vous perdrez vous dans une prison dont il est difficile de se défaire tellement ses gardiens vous oppresseront. Merci par ailleurs Bluepoint Games d’avoir intégré un mode photo, quel bonheur de pouvoir immortaliser ça à chaque instant ! Une sentence irrévocable sera toutefois prononcée pour les scélérats qui en profiteront pour mettre le jeu en « pause », une hérésie dans la saga …

Est-ce par ce qu’au final le matériel de base de ce remake est un jeu de plus de 10 ans ? Mais je ne l’ai pas trouvé difficile comme j’ai pu en suer sur d’autres épisodes de la saga. Je suis tenté de le comparer à Dark Souls 3 grâce à qui j’ai découvert cet univers, mais à l’époque je le découvrais, cet univers. J’ai passé des soirées entières à enchainer les dizaines et les dizaines de trys sur des boss que je pensais à jamais infranchissables. Ici, je suis plus souvent tombé à cause d’inattention ou d’excès d’audace sur des monstres de base qu’autre chose. Vraiment hein je suis objectif et c’est sans vanité aucune, mais je n’ai jamais dépassé les 3 tentatives face à un boss, ce qui je dois vous l’avouer, m’a un peu déçu. Je suis venu pour en chier, et même si j’ai eu grand plaisir durant mes presque 25h de jeu, c’est une micro-déception de n’avoir pas eu l’épreuve de force rêvée.

Mais ne vous y trompez pas, j’ai kiffé chaque instant. C’est juste que … j’aurais voulu un peu plus de challenge. Je sais que dans ce type de jeu, la magie et les invocations de joueurs sont les modes faciles auxquels tout le monde peut avoir accès à loisir, et justement j’attendais autre chose en n’y touchant pas. Mais passons, ce Demon’s Souls Remake est une réussite et je suis ravi d’avoir enfin joué à cet épisode de la saga. J’en ai pris plein les yeux, c’était beau, varié, et je pense du coup que c’est une excellente porte d’entrée pour qui veut s’initier à ce type de jeu. D’ailleurs, peut-être était-ce cela le but original ? La réussite n’en serait ainsi que plus grande, et je serais très curieux d’avoir le retour de joueurs correspondant à ce profil.

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