Si le milieu d’année n’a pas été une période favorable à la sortie de titres ayant retenu mon attention, les choses changent en ce mois de septembre. Les titres sont nombreux, à commencer par ce petit ovni édité par Bandai Namco Entertainment, The Dark Pictures : Man of Medan.

Je ne connaissais pas grand chose de ce titre il y a de ça encore quelques semaines, hormis qu’il s’agissait des développeurs d’Until Dawn aux commandes. Ayant adoré ce titre malgré de légers défauts, j’ai logiquement espéré les retrouver corrigés ici, et surtout voir ses qualités conservés. Et disons que le résultat final est … inattendu !

Inattendu, premièrement par le format. La vocation même de cette ‘saga’ est de proposer dans le futur plusieurs mini-histoires horrifiques d’une durée relativement courte, de 4 à 5h. Quand le prix suit, et c’est le cas, je dis pourquoi pas; le principe me convient absolument, d’autant plus qu’une nouveauté de taille est présente également : l’aventure est entièrement jouable jusqu’à 5 joueurs. Et pour l’avoir fait à 3, je peux vous dire que c’est un énorme gain, même si malheureusement on a souvent ri à mes dépens.

Et donc l’histoire ! Le pitch global est assez simpliste et du fait de la taille du titre je ne vais pas m’étendre : un groupe de jeunes se retrouve coincé en mer sur l’épave d’un bateau qui semble … habité. Bon, rien de fou on est d’accord, rien de plus lambda mais cela ne m’a jamais effrayé : le synopsis d’Until Dawn n’était pas mieux. Et ici également, le scénario se densifie petit à petit sur les quelques heures de jeu, le tout durant 3 actes différemment rythmés.

Malheureusement, le premier est réellement une purge, il faut le dire. A lui seul, il cristallise tous les défauts du jeu : graphismes très limites, animations saccadées, rigidité extrêmes du visage des personnages, sans oublier les réactions parfois incompréhensibles de ceux-ci. Vraiment, c’est un enfer de démarrer le jeu, je n’ai pas peur de le dire. Mais ce qui avait l’air de virer à la mauvaise comédie prend son envol dans le deuxième acte, quand la peur s’invite …

Et là, on passe dans une autre dimension. Attention, tous les défauts précédemment cités ne disparaissent pas, bien malheureusement, mais pour être honnêtes avec vous, on les oublie ou on ne fait plus qu’en sourire légèrement. Personnellement, j’ai retrouvé des sensations familières et très plaisantes, comme une réelle importance des choix, même ceux paraissant basiques, et leurs répercussions à court mais surtout long terme. Les QTE, ces actions impliquant d’appuyer rapidement sur certains boutons, sont toujours là pour rendre vos mains plus moites que mes couilles en été.

A ce propos et avec transition, les jumpscares sont également nombreux. Parfois évidents et souvent effrayants, ils sont surtout variés. Si on joue le jeu de fouiller toutes les pièces à notre disposition, vous ne manquerez pas de sursauter, que vous le vouliez ou non. Petit à petit, on comprend à travers nos personnages le mystère entourant ce navire fantôme, même si eux sont tellement idiots qu’ils ne réalisent pas vraiment. Mais cela ne se fait pas sans frissons dans cet acte 2 vraiment maîtrisé et intéressant en terme d’histoire.

Enfin, après les révélations viennent la fuite, ou du moins sa tentative. Les morts potentielles de vos personnages sont de plus en plus probables et sachez que TOUT LE MONDE peut y passer. La moindre discussion, le moindre mouvement manqué et c’est le drame. Une excellente sensation de rush final qui rappelle encore une fois celui d’Until Dawn. En bref, soyez sûr que vous aurez votre propre fin et qu’un autre joueur avec lequel vous parlerez en aura une différente de la votre. C’est cela la force de ce genre de jeu, c’est cela que j’aime, et c’est aussi cela que j’attends de vous : racontez moi votre aventure ! 😀