Comme si je n’avais pas assez de séries en retard … pourtant, il y en a pour lesquelles l’attrait est trop grand. Récemment, je me suis fait piéger par les excellents Marco Polo et The Good Wife dont je vous invite à lire mes critiques, mais je vais ici vous parler d’Orphan Black.

A force de retours élogieux, je me suis donc lancé. Et que j’ai bien fait ! Décidément 2015 est l’année des bonnes nouveautés et je vais vous parler ici des deux saisons sorties actuellement (la troisième venant tout juste de débuter sa diffusion US), avec comme toujours pour des critiques de premières : un article garanti 0% spoil ! Ou presque 😉

Orphan Black est donc une histoire d’anticipation/science-fiction mettant en scène Sarah, une personne que l’on pourrait identifier comme une punk un peu paumée qui va malgré elle être au centre de quelque chose d’énorme. Témoin du suicide d’une femme, elle va alors décider de prendre l’identité de celle-ci, découvrant qu’elle en est le parfait sosie. Sauf que voilà, Elizabeth Childs, la victime, semblait mener une vie bien étrange …

Ce pitch de départ, il n’est pas révolutionnaire, je vous l’accorde. Mais pour que je porte la série autant dans mon cœur, cela ne s’arrête pas là je vous l’assure, grâce notamment à une multiplication des personnages secondaires … qui n’en sont pas vraiment, enfin si, mais non. Je m’explique : l’actrice, Tatiana Maslany, interprète à elle seule une dizaine de personnages différents !

Comment, pourquoi, tout cela est-il crédible ? A vous de juger … mais mon opinion à moi est claire : c’est une tuerie. Un talent extraordinaire qu’est celui de l’actrice pour donner vie à ces personnages, tout en leur donnant une personnalité propre, tant dans le look, que le caractère ou la façon de parler. Vraiment saisissant, et surprenant aussi car il y a ainsi vraiment des personnages que l’on va apprécier, qui vont nous faire rire ou que l’on aura envie de baffer, le tout pourtant face au même visage.

Mais bien sûr l’actrice n’est pas la seule membre du casting et viennent graviter autour d’elle d’autres personnalités bien marquées comme Félix le meilleur ami gay un peu barré (et à l’accent anglais délectable), Art’ le collègue flic un peu trop curieux ou encore la jeune Kira, que l’on découvre être la fille de Sarah, et au coeur de l’intrigue principale.

Cette intrigue, il faut l’avouer, elle met du temps à démarrer. Les 3/4 premiers épisodes sont assez introductifs et pose les bases d’un scénario plus complexe qu’il n’y parait, surtout au niveau des relations entre les personnages. Tout cela se densifie avec le temps et passée la moitié de la première saison, on est captivé de bout en bout, les éléments de résolution nous étant donné petit à petit, c’est vraiment un plaisir à suivre, captivant. Et que dire des deux fins de saison, nous laissant nous-mêmes … orphelins (oh oh …).

En conclusion de cet article qui était finalement plus difficile que je ne le pensais afin de ne pas spoiler, vous avez à disposition 2 saisons d’une série d’anticipation captivante, à l’incroyable jeu d’acteurs (et d’actrices, pour le coup). Devant cette variété d’intrigues et de personnages, on oscille parfois entre le côté attachant que l’on peut voir dans un Desperate Housewives et les problèmes éthiques et moraux de certains films de science-fiction. Une série intelligente que, vous l’aurez compris, je recommande à tous 🙂