The Evil Within

Catégorie : Jeux Vidéo

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Chers lecteurs, je vais vous conter ici mon retour d’expérience sur un jeu comme il n’en sera que rarement question sur le blog. Aujourd’hui, je vais vous parler du terrible The Evil Within, dont je vous avais dévoilé certains de ses aspects effrayants dans mon TFGA n°9.

C’est un peu une thérapie pour moi, comme ça avait été le cas pour Bloodborne. En effet, depuis Resident Evil 4 je n’avais jamais vraiment retouché à un survival horror et ce, jusqu’à ces derniers mois. De souffrances. De calvaires. D’angoisses.

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Car oui l’expérience a été éprouvante, c’est le moins que je puisse dire. J’ai pourtant eu le jeu à mon anniversaire en Février, offert par ma chère et tendre, car j’en avais lu quelques retours positifs. J’ai donc voulu tenter l’expérience … et voilà seulement que je le termine il y a quelques jours. Je vous laisse faire le calcul du temps que cela m’a pris.

Le plus dur n’a pas été de trouver la volonté d’y jouer. Non, j’en avais vraiment l’envie. Le plus dur aura été de finalement trouver du temps, du temps pour mes quelques centaines de sessions de jeu … de 15/20 minutes. Le truc qui est cool avec ce jeu c’est qu’il est découpé en chapitres et les points (enfin, salle) de sauvegarde viennent assez régulièrement … même si cela parait toujours trop tard.

Pourquoi ? Tout simplement parce que ce jeu me met sous pression, je le concède sans honte. L’histoire de l’inspecteur Sebastian Castellanos menant une enquête dans un asile psychiatrique suite à un soulèvement qui s’y serait produit n’est pas des plus reposantes, loin de là. Le pitch n’en mène pas large, mais là n’est pas le cœur du jeu. Le cœur, on le trouve dans ce qui est l’essence même de ce qu’est un survival horror : la peur constante une fois la manette en main.

A ce petit jeu, l’énorme point positif est le travail d’ambiance de manière générale. Les codes de certains films d’horreur sont ici adaptés et mêlés au gameplay propre d’un jeu vidéo. On avance, lentement, dans des tableaux souvent peu éclairés et surtout dénués de toute musique … l’angoisse au moindre bruit, le stress au moindre pas.

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Tout est travaillé pour vous faire flipper. Du plan de caméra vicelard à souhait aux scènes bien glauques dans certaines sections de l’asile, en passant par le cri de bestioles toutes plus répugnantes les unes que les autres rien ne vous sera épargner. Et puisque l’on parle des ennemis, The Evil Within a la particularité de vous proposer pour la plupart de ses « boss » des affrontements qui ne peuvent se résoudre … qu’en fuyant.

Je vous avoue que j’ai trouvé cela très perturbant au début, frustrant même, d’autant plus que les munitions sont très rares ! Quelle drame de comprendre que l’on vient de lâcher toutes ses cartouches de fusils à pompe sur un monstre alors qu’il suffisait pour s’en défaire de le brûler avec une torche posée dans un coin … Mais j’adore. Cette tension omniprésente est vraiment jouissive; épuisante, mais jouissive.

Enfin le scénario du jeu est également un des atouts du titre. Si comme nous l’avons vu le départ semble plus que basique, on découvre crescendo les motivations du grand méchant, Ruvik, et les explications de l’univers dans lequel on s’aventure, défiant parfois les lois de la physique. Petit bémol toutefois, si les révélations intelligemment parsemées trouvent un point culminant dans l’épisode 10, la suite jusqu’à la fin du jeu laisse un petit goût amer de « surplus » franchement dispensable.

Je me dois toutefois d’évoquer LE point noir du jeu : la technique. Quel enfer de parfois mourir bêtement dans un couloir parce que la caméra ou le personnage font des leurs. L’imprécision de certaines armes est également flagrante, ou ennemis ont des hitboxs étranges mais c’est très pénible également. On meurt déjà assez souvent dans ce jeu (les seringues de vie étant aussi rares que les munitions … je ne crois jamais être resté plus d’1h en pleine santé), ces défauts techniques viennent parasiter une expérience pourtant bonne, mais qui devient du coup franchement relou.

Ainsi The Evil Within a été une sacrée expérience personnelle qui m’a demandé un engagement physique et mental impressionnant. J’y suis mort autant de fois que sur un Bloodborne, la peur en plus. Malgré tout vous l’aurez compris j’ai beaucoup apprécier malgré ses défauts, pour l’engagement qu’il demande ainsi que son histoire. Comme c’est rarement le cas, j’envisage même d’acheter les DLC disponibles dans le futur car ils ont l’air très bons et approfondissent le scénario ainsi que la fin du jeu, particulièrement complexe. Mais pas tout de suite, mes nerfs ont besoin de repos 😉

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12 Commentaires

  • Répondre Kallyane

    Un stream dessus ca aurait été sympa, t’en as peut être fait d’ailleurs ?
    Enfin celui là a vraiment l’air de faire flipper. Dommage que je ne vive plus avec mon frère, sinon je l’aurais forcé à y jouer en ma présence (oui, non, je ne joue pas, sinon risque de pipi culotte, dodo lumière allumée).
    Dommage pour les problèmes techniques!

    4 octobre 2015 at 20 h 22 min
    • Répondre Alexandre

      Je n’avais pas fait de « soirées spéciales » mais oui j’avais fait quelques streams, peu glorieux pour moi d’ailleurs ^^’

      4 octobre 2015 at 23 h 49 min
  • Répondre Peb

    Enfin tu l’as terminé! Félicitations. Je l’ai fait à sa sortie et comme toi j’ai été saisi par l’ambiance et le travail réalisé dessus en terme de son, d’autant plus que je suis très sensible à la peur surtout lorsqu’elle est suggestive, ce qui fait que certains passages notamment dans l’asile ont mis mes nerfs à rude épreuve!
    Si j’ai bien aimé la fin assez ouverte et libre quand à l’interpretation que l’on peut en faire, j’ai beaucoup moins aimé le dernier tiers du jeu qui perd toute sa saveur avec ces décors très urbains en plein jour avec des fusillades/explosions/monstres par dizaine. Le dernier combat dans l’arène et le boss de fin sont d’ailleurs d’un tel ridicule que j’en ai fini par éclater de rire devant mon écran. Les premières zones du jeu et le manoir sont clairement les meilleures.
    Mais j’ai moi aussi envie de me laisser tenter par les DLC.

    25 août 2015 at 11 h 52 min
  • Répondre Ficktiff (@FickTiff)

    Mwarf tu me donnerais presque des regrets de ne pas l’avoir fait ^^’ (j’ai décroché dès le début tellement je m’ennuyais T-T)
    Il faudra que je réessaye dans le coup, je cherche un bon jeu qui fait flipper (rien eu depuis Silent Hill 4, même si ce n’est pas le plus flippant), parce que PuNiTy et son couloir une fois ça va, la deuxième, ça ne fait déjà plus peur ^^
    Merci pour l’article 🙂

    10 août 2015 at 12 h 27 min
    • Répondre Alexandre

      Et bien je réponds tardivement mais d’après ce que tu dis, ce jeu me semble exactement correspondre à ce que tu recherches ^^ Attention toutefois le gros est quand même dans l’ambiance. La peur se « ressent » plus qu’elle ne se voit, donc !

      25 août 2015 at 11 h 42 min
  • Répondre El-Koala

    Je l’ai vu à 5€ il y a quelques semaines et j’avais failli le prendre. « Pour le prix » que je me disais. Et puis j’ai finalement renoncé et je vois à la lecture de cet (excellent) retour que j’ai bien fait. Je ne suis clairement pas le public cible de ce type de jeu. Toute façon, dès que ça fait flipper je ne suis plus là moi, que ce soit en JV ou au ciné d’ailleurs. :3

    1 août 2015 at 18 h 33 min
    • Répondre Alexandre

      Oups, j’aurais été trop honnête dans ma critique ? :s

      Oui tu as bien fait si tu n’aimes pas ce genre de jeu, même si pour quelqu’un que ça ne rebute pas, 5€ est plus que dérisoire, c’est cadeau là !

      3 août 2015 at 11 h 12 min
      • Répondre El-Koala

        Oh non non, tu as bien fait de dire ce que tu en penses exactement, au contraire ! 😀

        Mes 5€ j’ai préféré les mettre dans « LEGO Batman 3 ». :3

        3 août 2015 at 13 h 15 min
  • Répondre cinemadepigalle

    Je trouve l’ambiance et le côté sale très maîtrisé pendant un long moment mais les dernières séquences (plus de 5h quand même) enchaînent les situations énervantes d’un point de vu du game-design et c’est dommage. L’angoisse s’est chez moi transformée en rage.
    Heureux de lire ton avis complet en tout cas 🙂

    31 juillet 2015 at 18 h 35 min
    • Répondre Alexandre

      Exactement, c’est ce que j’ai tenté de dire pour les chapitres post-10 … cette envie d’arriver à la fin pour enfin avoir le dénouement, puisqu’en plus de ces défauts techniques, l’histoire n’avance plus …

      Content que l’article t’ait plu 🙂

      1 août 2015 at 10 h 09 min
  • Répondre cocole

    Ça me conforte dans mon envie de l’acheter. Le seul truc qui m’emmerde c’est qu’il n’y a pas de VO dans la version vendue en France. Et je ne supporte pas de jouer en VF.
    J’attends donc 1 bon plan import qui ne vient pas à cause de la baisse de l’euro ><

    31 juillet 2015 at 18 h 14 min
    • Répondre Alexandre

      Aie … je suis tenté de te dire que pour une fois, ça ne m’a pas choqué de jouer en VF, mais je peux comprendre l’envie d’avoir les voix originales, donc … bon courage dans tes recherches ^^’

      1 août 2015 at 10 h 07 min

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