Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas été intrigués avec Madame en voyant une bande annonce au cinéma. Bien souvent, les pseudos trailers ciblés nous faisaient plutôt sourire et il est rare d’avoir un coup de coeur.

Ce qui a été le cas avec Maggie. Et pourtant, c’était pas gagné avec un énoooorme a priori pour Arnold Schwarzenegger qui est bien évidemment plus connu pour des rôles de gros bourrins que de père sensible au grand coeur. Et pourtant, c’est ce dont il est question ici.

Le pitch est très simple et il n’est d’ailleurs pas question avec ce film de développer un scénario extraordinaire ou encore de faire apparaître une multitude de personnages secondaires. Non, Maggie fait dans l’intimiste et offre un focus intéressant sur une famille en particulier.

Cette famille c’est celle de Wade Vogel, le père, qui vit avec sa femme et sa fille, Maggie, issue d’un premier mariage. Ils vivent dans un monde post-apocalyptique où une infection mondiale se propage sur la population, les contaminant lentement jusqu’à devenir des créatures que l’on peut assimiler aux walkers de The Walking Dead.

Mais là encore il ne faut pas prendre ce film comme un film de zombies d’action à la World War Z avec Brad Pitt, ici le cadre par lequel on observe la situation ne bouge pas -ou très peu, et reste sur cette famille, dont on découvre dès le début du film que la jeune fille a été contaminé en sortant de chez elle à un endroit où elle n’aurait pas dû le faire.

Du coup, ce projecteur va clairement être mis sur l’évolution de la maladie au fil des jours et son impact chez la jeune fille bien sûr, mais aussi au sein du ménage. Ce côté là est très intéressant à suivre, d’autant plus que l’interprétation d’Arnorld Schwarzenegger est saisissante en père prêt à tout pour passer les derniers instants qu’il lui reste (et qu’il sait inéluctable) avec sa fille.

Par contre, cela nous amène à l’énorme point noir du film : son manque flagrant de rythme. Et pourtant je ne fais pas parti de ceux qui sont allés voir ce film en espérant voir une grosse baston avec des zombies et qui du coup sont déçus, mais j’étais souvent balancé entre émotion forte et ennui. La barrière est mince et certaines séquences auraient gagnés en étant raccourcies.

Vous l’aurez compris, il va être difficile pour le film de trouver son public. Mes conseils pour l’apprécier seront les suivants : n’en attendez pas un film de morts-vivants, ni un film d’action, ni même un film « à scénario ». Maggie est un OVNI qui se focalise davantage sur l’émotion que sur le rythme, occultant (ou presque) l’univers des personnages présents dans le film. Dommage, car au final le fond est bon mais la forme, un peu moins.