Les jeux Resident Evil font-ils toujours peur

Catégorie : Jeux Vidéo

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Je vais en effet parler ici des jeux et non des films qui sont, surtout pour les derniers en date, des calamités sans nom. J’y reviendrai peut-être un jour, mais pour faire un rapide résumé : si les premiers étaient franchement sympas, on sent qu’avec le temps ils se contentent d’en faire le moins possible, surtout niveau scénario, allant jusqu’à dénaturer certains personnages.

Mais déjà je sens que je vais dériver longuement alors je m’arrêterai là. Je traiterai donc les trois jeux sortis depuis le 4 car ce sont ceux que j’ai pu finir (passant volontairement sous silence les épisodes annexes, dont Revelations sur 3DS). Longtemps synonyme de terreur, cette licence me foutait les jetons quand je regardais quelqu’un jouer aux épisodes sur Playstation. Est-ce toujours le cas ? Et bien en fait, pas vraiment …

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Pourtant le 4 avait montré la voie. Le héros de cet épisode, Léon Scott Kennedy, en plus d’être l’un des personnages les plus charismatiques de la série, nous emmène dans des terres isolées en Espagne là où la fille du président des Etats-Unis s’est faite enlevée, Ashley de son prénom.

On découvre petit à petit qu’il s’agit d’une sorte de secte utilisant des produits pas nets pour avoir des pouvoirs qui le sont encore moins, le tout dans une ambiance lourde, flippante à souhait. Petite parenthèse d’ailleurs sur le scénario, ça n’est jamais le fort des Resident Evil et c’est pour ça que je n’ai pas centré cet article dessus. Dans tous les cas, il sera à base de méchant découvrant de nouveaux virus et se l’injectant et pouf un héros doit aller tuer tout le monde.

Revenons enfin à ce RE4, qui a donc l’art et la manière de distiller une ambiance pesante. J’étais vraiment sous tension lors de certains passages lorsqu’on entend certains « soupirs » de bestioles avoisinantes qu’on sait proches mais qu’on ne voit pas encore … Merci Madame d’ailleurs qui m’a fait sursauter une fois volontairement lors d’un de ces passages … je la hais -_-

En bref, ce jeu pose une ambiance que l’on oublie pas, jamais, d’où son statut de titre culte amplement mérité. L’aventure est longue, très bien rythmée, et on se surprend à aimer avoir peur, pour connaître la fin de l’histoire … à base de lance-roquettes, comme souvent dans la licence. Et donc après ce 4ème épisode, qu’allait nous réserver Capcom ? Réponse en Afrique avec un duo de héros inédit.

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Oui un duo vous n’avez pas mal lu. RE5 est le premier épisode à inclure deux héros simultanément, laissant ainsi le chemin à un mode coopération tout tracé. Et cela va énormément changer le gameplay, l’un pouvant foncer dans la mêlée avec le fusil à pompe pendant que l’autre fusille à distance ceux qui deviennent un peu trop collant.

Chris et Sheva forment ainsi un duo qu’il est fun d’incarner, même si Chris penche vers le stéréotype du gros mec baraque qui vient toupaytay, mais on s’y fait ! Pendant leur périple ils vont cette fois-ci affronter quelqu’un qui restait avant cet épisode dans l’ombre sans intervenir réellement, Albert Wesker, un des méchants les plus badass de l’histoire du JV, sans aucun doute.

Ce grand méchant, déjà ultra puissant car s’étant fait des ingestions de virus en tout genre, s’approprie cette fois-ci l’Uroboros, un particulièrement virulent né de manipulations génétiques. On sera amené à l’affronter plusieurs fois, les combats et rencontres seront toujours intenses, pour un final énorme. Des répliques cultes, un charisme de malade, à lui seul il rend le jeu attrayant et on a qu’une envie : lui faire bouffer ses lunettes !

Mais vous l’aurez peut-être remarqué, je n’évoque pas cette sensation de peur que j’avais pu décrire plus tôt, et ce simplement car … elle est inexistante dans cet épisode. Le fait d’avoir quasi constamment une aide sur qui compter, et un gameplay terriblement nerveux aidé par des munitions à ne plus savoir quoi en faire, le jeu s’oriente ainsi beaucoup plus arcade, supprimant cette impression de stress face au manque de munitions, devant la nécessité d’aller au corps à corps avec son couteau pour en finir, au risque de mourir.

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Et ce changement d’orientation va ainsi se poursuivre dans Resident Evil 6, du moins en partie. En effet nouveau changement de gameplay ici puisqu’il n’y a pas un, ou deux, mais 6 héros (7 en réalité, mais c’est un autre sujet) à incarner, par binômes. Chacun disposera d’une ambiance et d’ennemis propres afin de varier la façon de jouer, mais la trame globale sera commune : lutter contre une attaque bioterroriste mondiale (What did you expect ?).

D’un côté, Léon fait équipe avec Helena Harper, une membre des services secrets américains, pour découvrir ce qu’il se trame depuis que le président des Etats-Unis, un ancien ami de notre beau gosse en cuir, s’est lui aussi fait contaminer par un virus mortel. Ce duo est pour moi le meilleur, par son charisme mais aussi son ambiance. Il sera le seul à distiller non pas des moments de peur, mais où une ambiance glauque reigne, tout le contraire de celui qu’on incarne par la suite.

On retrouve là aussi un ancien, Chris, accompagné d’un de ses lieutenants au BSAA, Piers Nivans. Ici changement de décor, ambiance militaire et action à gogo. On retrouve le même sentiment que pour RE5 avec des munitions à foison et un rythme très soutenu en total décalage avec le duo précédent. Leur final sera toutefois le meilleur pour moi, car faisant intervenir dans un Resident Evil un sentiment nouveau : l’émotion.

Enfin Sherry Birkin, agent fédérale américaine et fille de William Birkin, chercheur s’étant inoculé lui-même le virus G, a pour mission de retrouver et protéger Jake Muller, fils sorti de nulle part d’un grand méchant bien connu, car il possède dans ses gènes le remède au virus du moment, le C. Ils seront poursuivis par le némésis de cet épisode, l’Ustanak, tout le long du jeu, posant un rythme haletant et là aussi plutôt orienté action.

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Chaque duo va croiser le chemin des autres à un moment où à un autre, menant parfois à des scènes fortes, chacun ayant son propre but, ayant mené sa propre enquête. Cette narration parallèle qui change selon le point de vue est une bonne idée, mais l’histoire globale est beaucoup trop courte. Même si les points de vue sont différents, le but final est le même, et une impression dérangeante de répétition se fait sentir quand on change de binôme.

Mais j’ai assez parlé de ce RE6 qui, j’ai oublié de l’évoquer, manque cruellement d’un vrai grand méchant pour mettre en place cette peur recherchée mais jamais trouvée dans cet épisode. Bien sûr il y en a un, mais très ridicule et se transformant près de 14 000 fois avant de rendre l’âme. Là encore c’est donc un flop pour avoir des frissons, et on peut légitimement se demander si cela vient du mode coopération mis en place depuis le 5 ou d’une orientation volontaire de la licence vers l’action.

Dans tous les cas cela n’a pas plu à tout le monde, et clairement d’épisode en épisode la sensation de peur qu’on pouvait avoir dans le 4 s’est envolé dans ceux qui ont suivis. Personnellement il va m’être difficile d’acheter dès le premier jour les épisodes suivants si la ligne de l’action est maintenue. Quitte à tuer pour tuer, autant aller sur CoD.

Quid de la suite des événements ? Et bien la saga Resident Evil pourrait voir un hypothétique 7ème épisode sortir en 2015, dont on ne sait encore rien. La surprise pourrait plutôt venir cette année d’Evil Within, annoncé comme un retour aux sources du survival horror par Shinji Mikami, papa des premiers Resident Evil sur Playstation. Le dernier trailer semble confirmer cela, même s’il semble se situer dans un univers assez classique (cliché ?) et que les graphismes ne semblent parfois pas au niveau. Toutefois on peut imaginer des choses nouvelles, bonnes, comme l’introspection du héros qui semble prendre une place importante. Réponse bientôt, en attendant si vous voulez vous faire un avis, voici le trailer :

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6 Commentaires

  • Répondre SolidSnake RestInPeace

    L exemple le plus marquant et SE QUE A FAIT ACTIVISION AVEC LES CREATEURS DE MODERN WARFAR, REFUSER DE LES PAYER APRES LE SUCCES PHENOMENAL DE MODERN WARFAR 2 ET QUI ONT CLAQUER LA PORTE, ET DEPUIS COD ET MORT A CHAQUE EPISODE ET DE PLUS EN PLUS PAREIL POUR CAPCOM ET L EXEMPLE QUE J AI CITER, VOIR LE PROFIT DE MANIERE CUPIDES ET S ENGRAISSER SANS EN FAIT PROFITER LES GENS QUI ONT VRAIMENT TRAVAILLER DESSUS, ALORS ON RECOLTERA SE QUE L ONT SEME PERSONNE NE PEUT POURSUIVRE DANS L IDEE D UNE AUTRE PERSONNE.

    Voila j ai dit se que j avais a dire merci a toi l auteur de cette page pour cette opportunité
    Et go prendre Thr Evil Within Day one!!!!

    12 septembre 2014 at 9 h 06 min
  • Répondre SolidSnake RestInPeace

    Tu te trompe le premier RE a proposer une aventure en coop est RE0, certes se n ai pas en ligne mais c est en coop, tous le monde oublie se jeu et parle du 1, 2, 3 qui sont exellent et mythique mais le zero l ai toute autants, apres les autres ont pris une tournure qui n est tous simplement plus en accords avec la base meme de RE, retirais la machine a ecrire a ete la plus grosse des erreur et celle qui prouve le mieux se changement de vois, mais il y a aussi le faite que les deux develloppeur se sont brouillet et claquer la porte de cher Capcom a savoir Mr Shinji Mykami et Jun Takeuchi car se sont eux les papa de ces RE que nous aimons tans, heureusement Mr Mikami a su rebondir et nous propose The Evil Within qui n ai rien d autre que ca vision de se qui aurais du etre RE4, (qui est tres bon jusqu au changement du disque 1 au dsique 2 qui devient alors les prequelle de RE5).
    Je pense que the Evil Within va cree une surprise comme l avais fait avant lui Dead Space ou un Uncharted qui sont sorti de nul par mais qui sont devenu le must par la suite.
    Bref pour qu un jeu garde sont identiter et s ameliore au fil des annees il faut garder et preserver les createurs originel sinon sa fera et je pense que c est l exemple le plus marquant

    12 septembre 2014 at 9 h 02 min
    • Répondre Alexandre

      Oups autant pour moi et merci de la correction, je parlais en effet des épisodes « classiques » 1/2/3/4 en occultant le 0, merci des précisions 🙂

      Pour Evil Within il me tarde énormément de voir ce que ça donne. Je n’ai volontairement pas voulu me spoiler donc inutile de dire mon impatience !

      12 septembre 2014 at 10 h 33 min
  • Répondre Yuan

    Les jeux Resident Evil sont un type assez, disons, moderne de survival. Au final, c’est pas énormément de la survie. Dans le 4 par exemple (un de ceux qui m’ont le plus marqué), on a des armes, on est entrainé, on trouve des munitions.

    Silent Hill est bien plus flippant, selon moi, déjà par l’ambiance plus que par les monstres dégueus. L’épouvante est parfaitement distillée, et la sensation d’être vulnérable dans la peau d’un citoyen lambda ajoute beaucoup à la peur.

    Plus récemment, Outlast aussi est bien flippant, parce qu’en plus d’être un simple journaliste, vous ne pouvez que courir, vous abaissez et sauter. Pas de quoi se battre, même pas s’armer d’un tuyau.

    Les RE sont plutôt maintenant des jeux d’action avec un fond un peu horrifique, à la manière d’un Bioshock par exemple.

    8 septembre 2014 at 22 h 55 min
  • Répondre Jokira

    Pour le prochain opus de la série, j’ai lu quelque part qu’ils comptaient faire un « retour aux sources » un peu comme ils l’avaient déjà annoncés pour Resident Evil 6 sauf que là ça me semble plus ou moins nécessaire vu la concurrence qui s’est déjà mise en place avec The Evil Within ! Espérons que les deux jeux tiennent leurs promesses, en attendant je trouve que le meilleur survival de ces dernières années reste Outlast qui m’a bien surpris, j’guette aussi Alien Isolation mais à voir 🙂
    Très bon article comme d’habitude.

    11 mai 2014 at 14 h 20 min
    • Répondre Alexandre

      Outlast j’ai vu le trailer j’ai fait dans mon froc 10x, en effet ça prouve que les graphismes ne font pas tout, parce qu’il faut le dire tout de même, c’est pas top à ce niveau, mais who cares 🙂

      Concernant les Alien je pense plutôt à un nouveau bide survendu par l’éditeur, mais bon, nous verrons bien !

      11 mai 2014 at 17 h 51 min

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