How to get away with murder

Catégorie : Séries

Le souci quand on suit trop de séries en même temps, c’est d’en laisser passer quelques unes qui sont peut-être d’une excellente qualité mais qui, faute de temps, nous échappent. Et cela a failli être le cas pour How to get away with murder, ou Murder pour les téléspectateurs d’M6.

Madame a heureusement tenté l’aventure en solo et devant ses nombreux « oooooh » ou encore « puta*n mais noooon », ma curiosité a été piquée, forcément. Du coup je me suis lancé, et punaise que j’ai bien fait ! A noter que la critique qui va suivre présente la série pour la première fois, même si elle couvre les 2 saisons sorties actuellement, et de ce fait : pas de spoilers 🙂

HOW TO GET AWAY WITH MURDER

Le contexte est donc clairement celui d’intrigues au barreau, qu’il s’agisse de plaidoyer au tribunal même ou d’enquêtes en dehors, à l’instar de l’excellente The Good Wife. Mais là où Alicia Florrick et les siens sont davantage tournés vers la politique en parallèle, c’est ici à un véritable échappatoire à l’inculpation pour meurtre qu’essaient de s’échapper nos héros.

Très vite, on apprend qu’un meurtre s’est produit, et que nos héros y sont mêlés. De quelle façon ? Pourquoi ? Nous avons petit à petit des éléments de réponse grâce à des flash-backs savamment disséminés tout au long des épisodes. Le schéma est d’ailleurs quasi identique sur les 2 saisons, même si bien sûr les enjeux sont différents. Une construction vraiment intéressante qui m’a menée par le bout du nez jusqu’à « la » révélation de la saison d’une part, puis jusqu’à la fin de celle-ci.

Mais ces personnes prenant part à de telles joyeusetés, quelles sont-elles ? On peut aisément résumer la hiérarchie en place par un schéma pyramidal, avec au sommet Annalise Keating, avocate de la défense de renom, connue pour d’avoir jamais perdue une affaire. Constamment supplée dans ses affaires par 2 personnes de l’ombre aux rôles bien particuliers, Bonnie et Frank, elle enseigne également à l’université. Ainsi, 4 élèves de la promotion sont choisis chaque année pour rejoindre son « équipe » et résoudre des affaires, concrètes. Et ceux qui vont nous intéresser sont 4 étudiants aux profils différents : Connor, Michaela, Asher, Laurel … et Wes. Oui en fait l’année de la série les prétendants sont 5, pour une raison que l’on ne découvrira finalement que tard.

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Tous ces personnages, auxquels viennent s’en ajouter bien d’autres comme Famke Janssen (Phénix dans X-Men !), sont soudés par différents liens et autant de raisons d’être fidèles à la boss, Annalise. Elle gère tout ce petit monde d’une main de maître et sa psychologie, mi-froide et calculatrice d’une part puis ultra maternelle et pas toujours désintéressée d’autre part, est vraiment très intéressante, absolument un des atouts de la série.

Quant à l’action et au rythme, c’est plus que maitrisé. On alterne tension et détails du passé des différents protagonistes pour densifier leur façon d’être et d’agir, et c’est tout bon. Les affaires qu’ils traitent au quotidien sont généralement bien pensées et souvent originales dans leur conclusion. J’aime tout particulièrement lorsque les réalisateurs se jouent de nous en nous amenant à une certaine hypothèse, pour la briser en fin d’épisode. Je me suis fait avoir plus d’une fois, et j’en redemande !

En conclusion, (How to get away with) Murder est une série poli-judiciaire qui vous tiendra en haleine de bout en bout avec une montée en puissance constante du scénario et de ses révélations. Si actuellement les deux saisons diffusées sont d’un très bon niveau (je préfère malgré tout la première d’une petite marche), je vois mal comment le « concept » peut durer sur beaucoup d’autres sans tomber dans un schéma trop classique d’enquêtes uniquement. Mais je fais confiance aux producteurs pour nous surprendre, et espère d’ores et déjà une saison 3 autant sous tension que les précédentes !

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