Il va être difficile d’introduire un film dont je ne savais volontairement rien avant d’y aller. Petite sécheresse niveau sorties au cinéma en ce moment, Madame a eu envie d’aller voir ce Cendrillon, qui semble-t-il est un remake du conte que l’on connait, à la Maléfique dernièrement.

Avec ce dernier exemple, Disney nous avait plutôt mis en confiance, avec une libre interprétation de l’oeuvre, mais les éléments forts de l’histoire originale mis en scène d’une façon parfois inattendu. Est-il alors illégitime de penser que cette nouvelle production suivra le pas ? Je ne crois pas … et pourtant, c’est la déception en sortie de salle.

Niveau histoire je ne vais pas développer plus que ça pour les personnes ne connaissant pas l’oeuvre originale. Et je dis ça ça en toute sincérité, puisque moi-même je n’ai réellement vu le dessin animé de Disney qu’il y a peu. Il s’agit donc d’une histoire d’amour tout ce qu’il y a de plus classique, où une jeune femme sans histoire va croiser la route d’un prince charmant.

Je vais rapidement entrer dans le vif du sujet avec ce qui m’a marqué dès les premières minutes et qui pour moi aura été un énorme point noir : la mièvrerie développée tout au long du film. Bon sang, c’est cool le bonheur on le sait, mais le côté mielleux à outrance est gonflant sur le long terme. Et en fait ce côté caricatural se retrouve sur tous les personnages.

Ainsi Ella, rebaptisée par ses pestes de demi-soeurs « Cendrillon » , prône la paix et l’amour en permanence. Le Prince, interprété par Richard Madden (Robb Stark dans Game of Thrones), est quant à lui le grand rebelle tombé fou amoureux d’une inconnue dans la forêt. Des autres rôles je ne retiendrai finalement que celui de la Marâtre, jouée par Cate Blanchett et de Maraine la bonne fée incarnée par Helena Bonham Carter.

Malheureusement, même si ces acteurs sont chacun très talentueux, ils ne réussissent pas à sublimer des personnages résolument plats. Car c’est peut-être là le réel problème, le réalisateur a voulu faire une retranscription à l’identique du conte que l’on connait tous.

Ainsi, d’une part les personnages sont sans saveur (mais après tout nous sommes là devant ce qu’était un ancien Disney et ils ne cherchaient pas spécialement à les développer à l’époque, je vous l’accorde) mais surtout l’histoire est prévisible à mourir. On attend, espère un renouveau qui ne vient pas, en vain. Quoique je suis mauvaise langue il y a quelques micros changements par rapport à l’oeuvre d’origine, mais plus que mineurs et ne suffisant pas à relever le tout.

Pour finir, je pense que la réflexion que nous nous sommes faites avec Madame est une juste conclusion : nous n’avons peut-être plus l’âge. Les histoires des contes d’autrefois ne peuvent être sources d’attention que si l’histoire elle-même est modifiée, renouvelée, rendue plus attractive. Maléfique est, à mon sens, un très bon exemple ce que devraient être les remakes de Disney : un renouvellement du connu tout en faisant les références qui vont bien, et non pas un simple copier/coller de l’histoire originale avec de vrais acteurs.