Assassin’s Creed Syndicate – La chute de l’Aigle noir

Catégorie : Jeux Vidéo

Assassin’s Creed. Une licence chère à mon cœur de joueur. Une licence que j’ai découverte à partir de l’épisode Brotherhood grâce à la Xbox de Madame. Depuis lors, j’ai rattrapé mon retard et n’ai pas manqué un seul épisode sur consoles de salon. Et puis il y a eu Unity.

C’est alors que la vision de porcelaine que j’avais de la saga s’est écroulée, que les défauts persistants m’ont sauté aux yeux, que je n’ai plus attendu le désormais épisode annuel comme le messie. A tel point d’ailleurs que j’avais pris la décision de ne pas l’acheter, jusqu’à ce qu’Ubisoft France me fasse le plaisir et l’honneur de m’envoyer une copie du jeu. L’occasion pour moi de tester Syndicate, dont voici mes impressions.

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J’ai longtemps réfléchi à la manière dont j’allais rédiger cet article, et finalement je vais revenir dans un premier temps sur les innovations que cet épisode apporte pour finir avec les (trop) nombreux points qui m’ont déçu.

Tout d’abord, l’infiltration. C’est la chose qui m’a peut-être le plus enthousiasmé dans Syndicate, les tentatives d’Ubisoft pour de mettre en avant cette notion se dégageant naturellement du titre d’Assassin. Et pourtant historiquement ça n’est pas vraiment ça, tout le monde sait qu’il est plus simple et rapide de rentrer dans le tas, d’aiguiser ses réflexes pour contrer les attaques et finir un groupe de 10/15 personnes aisément.

Bon, en pratique … c’est toujours possible, selon certaines restrictions. Mais lors des missions d’assassinats d’importants, l’ombre d’Hitman se faisait sentir. Je vais spoiler un exemple de manière floue pour illustrer : on doit tuer X lors d’une mission. Celui-ci donne une conférence et nous avons le choix de le tuer de plusieurs façons. On peut entrer dans la salle et y aller franco mais aussi aller dans les coulisses pour prendre le costume d’un assistant, venir avec lui sur scène et mettre un terme à sa vie au moment souhaité. C’est vraiment relou parfois à accomplir, mais j’ai essayé de m’astreindre à le faire pour y prendre du plaisir, et globalement les efforts paient, c’est plaisant.

L’autre gros point positif du jeu est son ambiance, tant visuelle que sonore. A l’instar de Unity qui mimait un Paris saisissant de réalisme, Londres n’a pas à rougir. En effet, c’est le dépaysement total de chaque instant. Quel plaisir d’escalader Big Ben, d’admirer un Buckingham Palace majestueux ou encore d’enjamber les dizaines de bateaux naviguant en continu sur la Tamise. Un énorme travail de restitution a été effectué et c’est un régal de se balader même si, nous allons le voir très vite, bon nombre de petits éléments vont venir ternir le tableau idyllique qui commençait à se former …

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Et pour débuter la trop longue listes des points négatifs du jeu, n’allons pas plus loin que son commencement, à l’image du reste de l’aventure. On nous présente plus que succinctement les deux héros de l’aventure, car oui ils sont deux : Jacob et Evie Frye, des jumeaux. Mais déjà le bât blesse quand dans nos esprits l’évidence d’un mode en coop local (ou, même si je n’en suis pas fan, en ligne) était évident, il n’en est rien. J’imaginais naïvement au début que cela se justifierait au niveau du scénario, avec des séparations déchirantes pour certaines raisons, mais non. Tout au long de l’aventure, nous pouvons switcher d’une simple touche pour incarner l’un ou l’autre … fonction que je n’ai jamais utilisé, puisque certaines quêtes principales se font automatiquement avec Jacob, d’autre avec Evie. J’alternais donc naturellement par obligation, quand la mission le demandait automatiquement.

Les Frye vont donc arpenter les rues de Londres, mais dans quel but ? Et bien le même que l’on nous indique dès la première minute : un grand méchant contrôle la ville, est Maître de l’Ordre des Templiers, et devinez quoi ? Il est à la recherche d’un fragment d’Eden pour asseoir son contrôle sur la population, puis sur le monde ! Original, hein ? Aaah, qu’il semble loin le temps d’AC3 avec cette fameuse révélation concernant Haytham … et pour parler caractère, charisme, là aussi on se rapproche plus du fade Arno dans Unity qu’un Edward dans Black Flag ou les mythiques Ezio/Altaïr. Une nouvelle fois donc, les protagonistes manquent de quelque chose. La faute à une mise en scène bâclée au service de l’action : on nous balance la fratrie déjà Assassins, qui parlent sans cesse de leur père qui en aurait été un grand mais que l’on ne voit finalement jamais. Ils déambulent également le moins discrètement possible dans les rues de Londres et ont une attitude caricaturale : Jacob est un Ezio jeune, bagarreur et sur de lui; quant à Evie, elle est sage et se concentre sur la quête du fragment d’Eden. Voilà.

Mais assez parlé de l’histoire bateau qui nous est donnée de regarder, et ce jusqu’au final, voudrais maintenant revenir sur les fausses bonne idées qui pullulent dans le jeu. Commençons par l’attraction n°1 : le grappin. A un moment dans l’aventure nous récupérons donc sur un garde un grappin, qu’aucun autres soldats n’utilisera d’ailleurs durant notre périple. Celui-ci va permettre, en bas de chaque bâtiment, de grimper quasi instantanément à son rebord le plus haut. C’est bien dans l’idée, fun dans l’application, mais niveau immersion c’est 0. La visée pour accrocher son grappin n’est pas optimal et surtout l’accroche de celui-ci frôle le ridicule en terme de réalisme : on parvient à atteindre des endroits qu’on ne voit même pas visuellement ou alors bien trop loin pour qu’encore une fois un souci de cohérence soit atteint. Certains s’en fouteront sur l’autel de la liberté et du monde ouvert, moi ça me dérange.

Dans le même genre on trouve les calèches. Chevaucher un cheval et partir de longues plaines faisait partie de ces petits plaisirs de la saga AC mais … même si on retrouve les animaux en question, on découvre vite qu’ils ont été transformés en chars d’assaut dans la ville. Maniabilité hasardeuse, demi-tour possible. Seuls les combats sur le toit possible (mais jamais obligatoire sauf pour 1 quête, je n’en ai pas fait plus) peuvent être sympas. Mais encore une fois, les soucis de cohérence liés aux manœuvres du cheval ainsi que les directions qu’il prend fausse un peu plus encore l’immersion. Certains aimeront l’effet GTA, moi non.

Enfin, une dimension RPG voit le jour dans cet épisode. En effet, une des premières choses qui m’a frappé dans ce sens, c’est que les ennemis disposent désormais d’un niveau, tout comme nous. A mon grand désespoir j’ai voulu explorer la ville et me suis vite retrouvé confronté à des ennemis ayant 2 à 3 niveaux supérieurs au mien. Résultat : impossible de les frapper, ou plutôt de leur faire des dégâts. J’ai eu beau esquiver, contrer ou encore percer la défense, rien n’y faisait : on ne peut battre un ennemi supérieur à soi. C’est naze. Naze, comme les arbres de talents qui nous sont proposés. A mesure que l’on gagne de l’expérience en tuant des opposants dans des combats ressemblant plus à un Hack’n’slash (notion de combos, toussa), nous avons le choix de dépenser des points dans différentes branches. Chaque personnage possède son arbre de talents … mais ceux-ci sont strictement identiques, on a donc finalement deux clones en terme de gameplay. Cela aurait tellement gagné à être plus diversifié, comme 2 « classes » diamétralement opposées. J’ai donc passé ma partie à dépenser les points de manière quasi identique, les 2/3 compétences uniques à chaque personnage n’étant pas transcendantes, pas assez pour justifier le reste. Dommage donc.

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Je vais enfin aborder dans ce que je peux qualifier de troisième partie une dernière chose, symptomatique de la plupart des productions actuelles : l’assistanat. Dès les premières minutes de jeu je constate que pour les quêtes où je dois me rendre dans un bâtiment, les accès possibles (fenêtres, portes, etc) me sont indiqués très clairement par des gros icônes, sur l’écran principal et la mini-carte. Fini les moments passés à chercher visuellement un accès, en se trompant très souvent. Ca participait au charme, c’est dommage.

Egalement, les combats. J’avais été surpris par la rigueur exigée dans Unity à ce niveau pour, à long terme, me radoucir et trouver cela pas mal. Ici encore le système a changé mais le fait est que tout est indiqué à l’écran en matière de contres, d’esquives ou lorsqu’il s’agit de percer la défense adversaire. Les touches de la manette apparaissent directement à l’écran pour savoir sur quelle touche appuyer sur s’en sortir. J’oubliais d’ailleurs la fameuse innovation de cet épisode : les esquives de balles à distance d’une simple touche Triangle. Là encore, l’immersion en prend un coup tout comme l’histoire. Je me rappelle dans Black Flag quand après une série de quêtes nous arrivions dans une île, puis dans une grotte pour enfin y découvrir un artefact d’Eden qui permettait de faire « rebondir » les éléments métalliques, dont les balles. Disons qu’ici, Jacob et Evie ont tout simplement des réflexes surhumains, hein.

Je pourrais également revenir sur le crochetage sympa avec 2 petites pinces ou des poulies à activer au bon moment vulgairement remplacé par un maintien de la touche Rond, mais non je ne le ferai pas plus que ça. Aussi, les fameuses calèches disposent par la même occasion d’une fonction « GPS au sol » à la Watch Dogs des plus pertinentes et indispensables, là encore histoire d’abrutir le joueur; mais non ça non plus je ne développerai pas. Mon dernier point sera Londres et ce qui le peuple, les quêtes annexes. La présence désormais habituelle de personnages historiques fait toujours son effet mais le tout que représente la carte a une nouvelle fois une impression de redite terrible. Des territoires à conquérir, des prisonniers à délivrer, vous voyez le topo ? D’autant plus que les ennemis sont identiques visuellement, comme des clones que l’on nous sert à tuer encore et encore … lassant, trop pour ma part afin de me motiver à remplir tous les objectifs. Proposer un open world c’est bien, le remplir de quêtes annexes pertinentes, différentes les unes des autres et intéressantes, c’est mieux.

En conclusion (comment ça, « enfin » ?), cet épisode d’Assassin’s Creed est révélateur de la politique d’annualisation de la licence. Etrangement, le déclin qualitatif a commencé en même temps. Mais depuis Unity nous avons passé un cap, que j’ai tenté de mettre en lumière, celui de l’esbroufe. Si la forme est là avec des paysages incroyablement beaux et détaillés, le fond est désespérément vide de sens, s’éloignant toujours un peu plus d’une méta-histoire passionnante, liant les épisodes. Syndicate plaira donc à celles et ceux ne se souciant pas de ce qui faisait le charme de la licence autrefois, et c’est peut-être eux qui auront raison, mais pour ma part j’ai besoin de plus que de la poudre aux yeux pour qu’un jeu reste dans mon esprit, que je le considère comme bon. Une vraie déception donc, qui fait dangereusement chuter l’Aigle resplendissant que représentaient les épisodes précédents vers un futur noir et incertain pour la licence. Gageons qu’Ubisoft apprenne enfin de ses erreurs et apporte une profondeur qui manque de plus en plus à ses prochains épisodes.

3 décembre 2015
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19 Commentaires

  • Répondre Peb

    Bon… c’est pas brillant tout ça. Tu sais l’amour que je porte à la série et pourtant j’ai cette fois-ci passé mon tour, cet épisode ne suscitant aucune enthousiasme chez moi. Je sais que j’y viendrai, en occasion et pour pas plus de 20 euros, afin surtout de compléter la collection (je les ai tous fait à 100%), mais je vais me forcer un peu. J’ai vraiment hâte que la série se repose un an, voir deux, pour revenir plus en forme et renouvellée. La rumeur d’un open world a la the witcher est sympa mais j’aimerai vraiment qu’Ubisoft redevienne plus créatif et trouve sa propre recette. Mais d’ici là, la boite sera peut-être sous le contrôle de Vivendi…. mais c’est un autre sujet 😉

    14 janvier 2016 at 23 h 01 min
    • Répondre Alexandre

      Et bien tu es ce que j’aurais été sans le partenariat avec Ubisoft ! Et y jouer n’a fait que confirmer mes malheureux doutes. Après oui d’occas ça vaut le coup, pour voir ce que devient la saga et les dernières minutes de cinématique pour espérer encore un peu quant à la suite. Mais voilà, déception globale tu l’auras compris …

      Et pour l’idée d’un open world … on avait presque ça dans AC1 si je me souviens bien. Bon ok le monde était vide et c’était pour faire mumuse à cheval, mais ya du potentiel avec la série, encore une fois ! (hey mais j’y pense, Black Flag était un open world en soit ^^’)

      15 janvier 2016 at 11 h 19 min
  • Répondre LaGeekEnRose

    Merci beaucoup pour cet article sincère, et qui me motive à ne me relancer que dans les 3 premiers opus de la saga….
    Desmond forever ♥

    13 décembre 2015 at 11 h 55 min
    • Répondre Alexandre

      Sincère il l’a été, malgré mon statut de fan des premiers épisodes … et tu as bien raison pour ta reprise : la saga aurait pu/dû en rester à la fin de l’arc Desmond, elle serait entrée dans la légende 🙂

      14 décembre 2015 at 18 h 55 min
      • Répondre LaGeekEnRose

        C’est exactement ça, en fait je vais conditionner mon cerveau et lui faire croire qu’AC s’arrête avec Desmond XD

        14 décembre 2015 at 19 h 23 min
      • Répondre LaGeekEnRose

        C’est ça…mais tu sais l’appât pécunier et tout ça tout ça…

        31 janvier 2016 at 19 h 20 min
  • Répondre Marsala

    Encore une fois un superbe article rédige avec le cœur
    Merci pour ta transparence
    L’idée que je me suis faite l’or de ton stream se confirme dans ton article
    Pour moi cela fait bien longtemps qu’ils ont tué la licence
    C’est bien dommage car c’était vraiment excellen

    Merci Alex

    11 décembre 2015 at 23 h 05 min
    • Répondre Alexandre

      Oui, malheureusement l’impression des premières heures n’a pas vraiment changé … elle a même empiré …

      Content que l’article t’ait plu en tout cas !

      12 décembre 2015 at 23 h 00 min
  • Répondre Romain B.

    Merci pour ton test du jeu, je vois que cette année tous ceux ayant testé l’AC annuel sont dépités et ça me conforte dans l’idée de ne pas l’acheter alors que je les ait tous et tous faits.
    Je trouve dommage qu’Ubisoft annualise cette licence parce qu’au final, à mes yeux, le meilleur opus reste le II qu’on a attendu 2 ans… Voilà.

    9 décembre 2015 at 19 h 36 min
    • Répondre Alexandre

      Ou alors par curiosité prends toi le d’occas l’année prochaine mais clairement, j’aurais fait comme toi si je n’avais pas eu cette copie presse … petit à petit, AC se meurt et c’est bien triste !

      12 décembre 2015 at 22 h 48 min
  • Répondre sifhel

    Ils se servent de cette license pour faire du fric et se basent essentiellement sur la notoriété du titre. Quel gâchis !

    4 décembre 2015 at 19 h 55 min
    • Répondre Alexandre

      C’est dur … mais certainement vrai ! Ca me fait penser à Star Wars Battlefront : c’est du Star Wars alors on en parle énormément, promo oblige. Mais pourtant niveau contenu, ça n’est rien de plus qu’un jeu 100% multi. Le résultat d’une surcommunication au détriment de titres profonds, dommage.

      4 décembre 2015 at 20 h 48 min
  • Répondre blackstorm25

    Je suis entièrement d’accord avec toi ! Je suis une grande fan de la saga mais là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… trop de défauts, moins de plaisir à jouer. J’ai peur pour la suite…

    4 décembre 2015 at 19 h 11 min
    • Répondre Alexandre

      Ca me « rassure » de constater que nous avons des avis identiques, mais pourtant révélateurs, de fans de la série d’autrefois … espérons que cela change, mais ça fait 2 ans qu’on rend vers le contraire, malheureusement.

      4 décembre 2015 at 20 h 43 min
  • Répondre misskillzone76

    J’avoue que tu n’as pas été tendre, mais après tout c’est le jeu. L’un aime l’autre non ou moins. L’un voit une qualité l’autre un défaut. J’ai beaucoup aimé te lire, surtout parce que ton avis est littéralement opposé au moins.
    C’est plus dans la meta histoire que ça m’a intrigué et j’espère qu’Ubisoft saura en faire une suite cohérente. Cela dit, je te rejoins sur les calèches et leur maniement plus qu’hasardeux, et sur le scénario très bateau, on ressent très clairement qu’à un épisode par an, l’imagination finit par s’absenter de plus en plus. Et pour une licence qu’on a suivi depuis ses débuts ça fait mal au cœur.

    4 décembre 2015 at 12 h 51 min
    • Répondre Alexandre

      Je me lis ton article ce week end et j’ai hâte de comparer ! 🙂

      Mais ravi que nous soyons d’accord concernant la méta-histoire, qui de toute façon est inexistante ici, hormis les 30 dernières secondes du jeu. Encore une fois, ça aurait mérité bien meilleur traitement …

      4 décembre 2015 at 13 h 11 min
  • Répondre Tiloa

    Tout ça est bien ce que j’avais vu dans les premières minutes du stream que tu avais fait. D’ailleurs j’ai une question qu’en est-il des moments dans le présent ? Puisqu’on revoyait des visages connus…sait on enfin qui est-ce qu’on incarne ou est ce un personnage lambda ? Personnellement les scènes dans le présent m’avez beaucoup plus dans les anciens AC mais ce n’est plus pareil sans Desmond.

    3 décembre 2015 at 18 h 37 min
    • Répondre Alexandre

      Je pense exactement comme toi quant à la storyline de Desmond 🙂

      Il apportait une quête, un « tout » cohérent au récit du présent, et ce qu’il vivait était aussi passionnant que lorsqu’on jouait ses ancêtres.

      Maintenant, et malheureusement c’est le cas dans Syndicate, on joue une random « personne » jamais identifiée. Dans cet épisode on atteint le plus faible nombre de secondes accordées au présent. Si je ne sais pas si on atteint 2 minutes en tout …

      4 décembre 2015 at 8 h 55 min
      • Répondre Tiloa

        Quelle angoisse T_T
        mais quand vont ils arrêter le massacre ?
        Je me demande si il y a des développeurs qui sont là depuis le début des AC ou si la team a changé complètement au fur et à mesure :/

        11 décembre 2015 at 15 h 08 min

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